La comédie musicale Les Misérables enlève le record mondial de longévité

Partager

Détentrice depuis ce week-end du record de longévité, la comédie musicale Les Misérables va effectuer son retour vers Broadway fin octobre, avant d’être adaptée en mandarin pour être présentée en Chine en 2008.

Tiré de l’oeuvre magistrale de Victor Hugo, le spectacle avait été accueilli plutôt froidement par les critiques, qui lui avaient pronostiqué « une courte distance » lors de sa création à Londres le 8 octobre 1985.

Ils avaient prédit la même chose à « Cats ».

En fêtant ses 21 ans ce week-end, Les Misérables s’emparent du record mondial de longévité, précédemment détenu par… Cats. Pour célébrer cet événement, un « final spécial » a été concocté. « Elaine Pages, qui jouait dans Cats, va venir transmettre le bâton à la troupe des Misérables » à la fin de la représentation de samedi soir, a expliqué à l’AFP une porte-parole de la comédie musicale.

D’anciens membres de la troupe doivent également participer au final, a-t-elle ajouté.

Les péripéties en musique de Cosette, Jean Valjean, Gavroche, Javert et Fantine ont déjà été vues par plus de 54 millions de personnes dans le monde. Le spectacle a été joué dans 38 pays et 223 villes, traduit en 21 langues, et bientôt une de plus : le mandarin. Son producteur, Cameron Mackintosh, a décidé de tenter l’expérience après le bon accueil en mandarin de la comédie musicale Le Roi Lion, « où les spectateurs ont réagi physiquement, en avançant et en grimpant sur leurs sièges », a raconté Ben Lightbody, chargé de l’adaptation chinoise des Misérables, dans un entretien au quotidien britannique The Guardian.

La première est prévue à Shanghai en 2008.

Avant cela, à partir du 24 octobre et pour six mois, les planches new-yorkaises de Broadway vont de nouveau accueillir le spectacle, après trois ans d’absence. Lancé en mars 1987, il avait pris congé après 6.880 représentations.

Au total, 38.000 représentations jouées par des professionnels ont été présentées dans le monde entier, sans compter les centaines d’adaptations des écoles et des troupes amateurs.

La première comédie musicale date en réalité du début des années 80, avec une adaptation due à Alain Boublil et au compositeur français Claude-Michel Schoenberg. Montée au Palais des Sports de Paris, elle avait attiré 500.000 personnes et aiguisé l’intérêt d’un jeune metteur en scène, Peter Ferago, qui s’est tourné ensuite vers le producteur Cameron Mackintosh.

Depuis, le spectacle a remporté plus d’une cinquantaine de récompenses prestigieuses. « Son pouvoir provient à la fois de l’énorme force de l’adaptation théâtrale (…) et de la réalité du roman titanesque dont il est tiré », précise le site internet. « Les Misérables nous rappellent que nous faisons partie de la même famille quelles que soient nos différences d’apparence, et que nos espoirs de liberté sont identiques ». Une centaine de personnes, acteurs et techniciens, travaillent à chaque représentation. Ils manipulent ou portent chaque soir 392 costumes complets, composés de 1.782 articles différents et 31 perruques.

Plusieurs chansons du spectacle ont été « recyclées », notamment par Bill Clinton en 1992 pour sa campagne électorale à la présidence des Etats-Unis, par des télévisions lors des événements de la place Tien An Men ou par l’armée américaine lors de la guerre du Golfe. Pour faciliter la prononciation en anglais des noms – tous français – des personnages, le site internet a trouvé une solution avec un dérivé de phonétique : Jean Valjean est ainsi zshan val-zshan. Gavroche devient gav-rosh et Marius est « mar’-ee-us »

Partager