L’augmentation des salaires des fonctionnaires, effective depuis le mois de juillet, a donné un réel espoir aux bénéficiaires du filet social quant à la révision de la hausse de leurs indemnités demeurant franchement insignifiantes. En effet, ils sont nombreux ces citoyens démunis, inscrits aux différentes formules de ce filet social, telles l’allocation foncière de solidarité (AFS) au profit des personnes âgées nécessiteuses ou encore l’indemnité d’archives d’intérêt général (AIG), en faveur des jeunes émargeant auprès des collectivités locales. En effet, pour la première catégorie précitée, la rémunération est de l’ordre de seulement 1 000 DA/mois, tandis que pour la seconde, elle est de 3 000 DA/mois. Des rétributions qui restent sincèrement “miséreuses” eu égard à l’érosion du pouvoir d’achat. Il mérite de préciser que faute de débouchés, certains pères de famille se rabattent sur notre activité d’intérêt général (AIG) auprès de leurs communes respectives, histoire aussi de s’assurer socialement pour pouvoir se faire rembourser les frais médicaux et certains médicaments. Par ailleurs, la même précarité règne chez les pensionnaires handicapés, les salariés de l’emploi sur inititive locale (ESIL) qui eux aussi sont frappés d’ingratitude avec des rémunérations pour le moins aberrantes : 3 000 DA/mois pour les handicapés à 100% et 2 300 DA/mois pour les salariés de l’ESIL etc.
C’est dire enfin que toute cette catégorie sociale attend désespérément une révision à la hausse de leurs indemnités et pensions, suite logique de l’augmentation des salaires de la Fonction publique. Seront-ils entendus enfin ces citoyens qui vivent toujours dans le dénuement et la précarité ?
I. Lounès
