Un militaire tué et une quinzaine de blessés lors d’un ratissage

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Un mort et une quinzaine de blessés parmi les soldats de l’ANP, c’est le bilan d’un ratissage opéré au sud de Béni Ksila tout au long de la journée du 14 octobre. Les victimes ont été piégées par des bombes artisanales disséminées tout au long des passages menant aux sanguinaires du GSPC. Notre source précise qu’il s’agit là probablement du dernier carré dans la région. C’est ce qui expliquerait le fait que tous les accès vers le cœur de la forêt soient fortement minés.

La situation sécuritaire s’est brutalement dégradée, rappelons-le, à partir de fin août début septembre, avec l’attentat perpétré en plein centre-ville et de jour à El Kseur, ce qui témoigne sans conteste d’un changement ou plutôt d’une évolution dans la tactique des fous de Dieu qui, parallèlement aux opérations ciblées et isolées du genre faux barrages et des attaques meurtrières contre les forces combinées, sur des routes peu fréquentées, ajoute une autre corde, à savoir : les attaques en ville, meurtrières et dont l’impact sur les esprits d’une population déjà terrorisée par des opérations imputées au grand banditisme. L’attaque d’El Kseur s’est soldée par la mort de trois personnes dont deux policiers et a été immédiatement suivie, une poignée de jours plus tard, par une autre encore plus sanglante : celle perpétrée de nuit contre une patrouille de la BMPJ sur l’axe El Kseur-Adekar et qui a fait six morts.

La découverte de casemates à Tala Hamza, sur la rive gauche de la Soummam, donc loin des pénates du GSPC, puis la mise à jour d’un laboratoire renfermant une quantité ahurissante de produits dangereux, ajouté à la mise hors circuit d’un réseau de soutien aux terroristes comprenant des personnes que les apparences plaçaient au-dessus de tout soupçon conforte l’idée selon laquelle le loup est dans la bergerie.

Lundi 2 octobre, à Béni Ksila, quatre militaires ont été blessés dont deux grièvement, alors qu’ils participaient à un ratissage. Ils ont sauté sur des bombes enfouies sur leur passage.

Avec la série d’enlèvements toujours en cours et qui curieusement, cible presque exclusivement la Kabylie, c’est l’insécurité qui s’installe plus que jamais !

Mustapha Ramdani

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