Un réseau intercontinental des services concernés par la lutte contre la corruption fera l’objet d’un débat, à l’occasion du colloque de l’assemblée internationale des responsables pour la lutte contre la corruption (IAACA), qui se tiendra à Pékin, du 22 au 26 octobre, indique un communiqué du ministère de la Justice.
En sus, de la possibilité de mettre en pratique cette nouvelle conception, les représentants de 160 pays insisteront sur la nécessité de déployer des efforts collectifs afin de combattre ce fléau à l’échelle nationale, régional et international, et ce après l’avoir renforcé d’un dispositif juridique et une plate-forme de coopération entre organismes nationaux et internationaux.
L’Algérie sera représentée à cette rencontre par son ministre de la Justice, garde des Sceaux Tayeb Belaiz, qui « saisira l’occasion pour réitérer la forte détermination et la volonté politique sincère du président de la république (…) de lutter contre la corruption dans toutes ses formes, dès lors qu’elle menace l’existence de l’Etat de Droit. »
L’objectif assigné à cette rencontre est de mettre en place les fondements pour renforcer la coopération internationale pour la lutte contre la corruption, et ce conformément à l’accord des Nations-unis, entré en vigueur le 14 décembre 2005 dont l’Algérie est signataire.
Le deuxième point inscrit à l’ordre du jour de cette assemblée, est celui de trouver une stratégie mondiale dépassant le cadre préventif pour déboucher sur une lutte efficace contre la corruption.
Ainsi, cinq jours durant, des experts en la matière, des ONG et des organisations gouvernementales axeront leurs débats sur les thèmes ayant trait, à l’accord des nations unis et les difficultés de son exécution, la criminalisation ainsi que l’application des lois, lit-on dans le communiqué du Ministère.
Sur le chapitre de la coopération internationale, c’est le débat sur les nouvelles opportunités et les défis dans le système des Nations-unis qui caractérisera les interventions des hôtes de la Chine.
Il est question de se pencher aussi sur l’assistance technique. Les participants tenteront, à travers des ateliers de trouver les mécanismes permettant aux organismes internationaux de prêter aide et assistance aux services concernés par la lutte contre la corruption dans chaque pays.
Même si l’Algérie figure parmi les premiers signataires de l’accord des Nations-unis pour la lutte contre la corruption, qui s’est tenu au cours d’une réunion à Mérida (Mexique) en décembre 2003, il n’en demeure pas moins qu’elle est désignée, paradoxalement parmi les pays les plus corrompus où ce fléau a atteint des proportions alarmantes, gangrenant la quasi totalité des institutions de l’Etat.
Boudaoud.M