Indigne est la situation de la population d’un village qui compte plus de 2000 habitants vivants dans des conditions très lamentables ! En effet, il s’agit de la bourgade Ain El Azra, distante de 5 km, au sud, de la commune de Djebahia. Le problème réside dans l’implantation des décharges sauvages dans plusieurs coins de la citée. Le cadre de vie des familles de la localité est en dégradation avancée. Nous nous sommes déplacés jusqu’à cette région : à l’entrée, c’est une collecte sauvage implantée juste à proximité du portail d’une école primaire, le seul collège où les enfants de Ain El Azra sont scolarisés.
Pour dire, la décharge se trouve le long du mur de la cantine scolaire. On s’est interrogé sur le rôle des services d’hygiène de la commune de Djebahia qui est complètement absent. Selon le directeur de ladite école, “la collecte date de plusieurs mois, voire des années. Nous avons alerté à maintes reprises les services communaux mais ils ont ignoré notre cas.” Un citoyen confirme : “Nos enfants souffrent énormément des odeurs qui se dégagent de ces détritus.” Le responsable de l’école a enchaîné : “Le P/APW s’y est rendu dernièrement et il a constaté l’état de nos collégiens”. “Ecrivez que nous sommes marginalisés, que nous nous sommes livrés à nous-mêmes, c’est comme si nous n’étions pas des Algériens…” a dit, tout en colère, un citoyen. Il est utile de souligner que d’autres décharges sauvages poussent un peu partout, offrant, à la citée Ain El Azra, une image hideuse. Et-il vrai que le parc communal de Djebahia n’est pas doté de moyens pour dégager ces déchets ? Non loin de l’école primaire, en face de la mosquée de cette localité, une autre “récolte” est juste devant, mais existe, selon les dires des autres citoyens, depuis longtemps. A Boudaoud, un habitant annonce : “Ce sont les fidèles de cette mosquée qui ont pris l’initiative, une fois, pour “acheminer” cette décharge ailleurs, sans contrôle et sans le moindre traitement préalable. Tout y est abandonné anarchiquement; ces déchets domestiques causent des dégâts à l’environnement. Et en plus, un danger permanent à la santé des riverains. Venez voir une autre : elle est au centre de notre citée, entourée par des habitations”, vocifère un autre jeune.
Effectivement, une décharge où des chiens errants y sont au quotidien. “Nos responsables viennent une fois tous les cinq ans pour dégager ces déchets, et ce en vue de préparer leur campagne”. A noter que le risque d’engendrer des épidémies n’est pas à écarter à cause de ces décharges. En bref, à la localité de Ain El Azra, le constat demeure alarmant. Alors comment agir pour arriver à dégager ces décharges sauvages.
A. F.