Site icon La Dépêche de Kabylie

Soldes généralisées dans les commerces

La frénésie des prix a touché également les jouets pour enfants proposés sur des étalages de fortune posés à même les trottoirs des rues les plus fréquentées. «Les gens hésitent avant de prendre la décision qui n’est pas forcément la meilleure pour le commerçant : seulement un citoyen sur cinq finit par acheter après une longue hésitation», nous dit Kamel, vendeur de babiole à l’étalage.

Le fait le plus marquant dans la pratique commerciale, cette année, est la généralisation quasi systématique des soldes, notamment pour les vendeurs de chaussures. Hier, tous les magasins de chaussures situés au centre-ville de Tizi-ouzou ont soldé leur marchandise. «Sans cette parade, il nous sera impossible d’écouler nos vieux stocks», nous explique Ramdane, propriétaire d’une boutique de chaussures à la rue Lamali.

Il précise que le comportement du consommateur a radicalement changé. «Par le passé, les gens achetaient à chaque occasion : rentrée scolaire et fêtes. Cette tendance a disparu avec la faiblesse du pouvoir d’achat des ménages; actuellement les achats se font par saison», témoigne aussi Ramdane.

Cette pratique n’a pas réussi pour autant à capter les clients en cette journée d’avant-veille de l’Aid. Les citoyens se rabattent plutôt sur les étalages posés sur les trottoirs où la paire de chaussures pour enfant est proposée entre 200 à 400 dinars contre 650 dinars minimum dans les boutiques.

Ainsi, dépourvues de tout cadre réglementaire en plus du fait d’être régies par une anarchie dans sa pratique, les soldes feignent à booster la consommation à Tizi-Ouzou et que d’aucuns parmi les commerçants se plaignent du recul très inquiétant de leurs chiffres d’affaires.

M.A.T.

Quitter la version mobile