l Le cinéma amazigh en général et kabyle en particulier connaît ces derniers temps un essor considérable, grâce à l’émergence de certains réalisateurs en herbe, qui tentent tant bien que mal de laisser des empreintes. Faire sortir notre culture de l’oralité est synonyme de sacrifices à consentir, chacun dans son domaine, afin de placer celle-ci au diapason des autres cultures.
C’est dans cette optique que Hammar Mokrane s’inscrit avec la signature d’un second long métrage intitulé le Rebelle, sur Matoub Lounès.
Ce film, dont le tournage tire à sa fin, est adapté de la pièce de théâtre du même titre, écrite et réalisée par ce fils d’Ibadissène dans la commune de Aït Bouaddou.
Hammar Mokrane a déjà réalisé une autre production intitulée Ddigh d yir arfiq, sortie en mai dernier, dont le CD a bien marché selon lui.
Après le rôle principal joué dans un court métrage, Le vendeur de neige, Mokrane a voulu s’essayer dans la réalisation après un stage à Oran, et sa première production a été un succès. Le Rebelle, tourné à Aït Bouaddou, Alger et Tizi Ouzou avec la contribution du cameraman de talent Ali Messaoudi, qui a déjà réussi un coup de maître lors du premier film, fait participer au casting les acteurs de la troupe théâtrale Amezgoun n djerdjer, et d’autres visages pour la première fois, Mokrane ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, puisqu’il couve déjà un autre projet.
S. Amrane
