La ville d’Amizour s’apprête à célébrer ce vendredi 22 avril le 4e anniversaire de l’intifadha kabyle”, une date proclamée par le Mouvement citoyen comme “journée nationale contre le mépris” dans un climat quelque peu tendre et méfiant, du fait de l’intransigeance des deux ailes antagonistes (dialoguistes et antidialoguistes) du Mouvement citoyen, car chacun campe à marquer, à sa façon, cette date symbole.Une célébration en rangs dispersés ne donnera à cette petite ville de La Soummam qu’à retenir son souffle de tout ce qui peut en découler de ces divergences dans les commémorations. Connue pour son caractère “explosif”, cette ville qui n’a jamais lâché prise depuis l’arrestation de ses trois collégiens par les gendarmes jusqu’au début de l’entame du dialogue avec la chefferie du gouvernement pourra-t-elle contenir une marée humaine de surcroît un chassé-croisé qui peut se transformer en débordement.L’on a constaté depuis quelques jours le déploiement des agents de sécurité en civil au centre-ville pour parer à toute tentative de nuisance.Si en effet pour l’interwilayas, l’aile dialoguiste, cette journée sera marquée par un rassemblement à la place des “marcheurs à pied sur Alger”. Juxtaposant le centre culturel Malek Bouguermouh et qui sera suivi d’une prise de parole des délégués du Mouvement, les antidialoguiste, eux, ont préféré battre le pavé depuis le lycée mixte jusqu’au centre-ville.Pour les citoyens de cette ville, interrogés à cet effet, pas question que leur citadelle subisse encore les affres de déchaînement. Peu importe la manière de célébration, ce qui compte pour ces paisibles amizouriens, c’est de faire dans la sérénité afin d’honorer la mémoire des 126 martyrs du Printemps noir et de veiller à la consolidation de la mise en œuvre d’application de la plate-forme citoyenne.
N. Touati
