»Le terrorisme diminue mais pas la violence »

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l « Le terrorisme est en diminution mais la violence augmente et change de nature », c’est ce qu’a déclaré hier le chef de gouvernement Abdelaziz Belkhadem lors de son passage à l’émission Tahaoulat (Evolutions) de la Chaîne I de la Radio nationale, tout en précisant que le terrorisme des groupes armés diminuait en Algérie. Néanmoins, il souligne que la violence liée à la criminalité connaît une courbe ascendante. Pour étayer ses propos, le Premier ministre a déclaré que « nous voyons l’apparition de crimes inconnus jusque-là en Algérie comme les enlèvements avec demande de rançon, les vols de téléphones portables, la

contrefaçon de monnaie et de documents administratifs, le trafic de drogue ». Pour faire face à la hausse de la criminalité, il a annoncé que les effectifs de la police et de la gendarmerie seront renforcés. « Le gouvernement étudie l’éventualité de la création d’une police de proximité pour rassurer les Algériens et l’établissement de documents infalsifiables », a-t-il soutenu. Concernant les résultats de la politique de réconciliation nationale prônée par le Président Abdelaziz Bouteflika, laquelle a mis un terme aux violences islamistes qui ont fait entre 150 000 et 200 000 victimes, Belkhadem s’en est montré satisfait. « Le bilan est satisfaisant malgré le fait qu’il y ait de temps à autre un attentat à la bombe ou un assassinat », a-t-il précisé dans une allusion au double attentat à la bombe ayant visé lundi deux commissariats de la banlieue est d’Alger. Selon le chef du gouvernement, chaque arme (déposée par un islamiste) équivaut à moins de nuisances pour les citoyens. Sur un autre chapitre, celui de la fin du délai accordé par la loi aux islamistes armés pour se rendre, qui est d’ailleurs fixé au 31 août dernier, celui-ci a estimé que « la réconciliation est une philosophie, une qualité morale qui ne peut être limitée dans le temps », tout en laissant la porte ouverte à toute reddition. Belkhadem s’est abstenu de « révéler » si les autorités allaient annoncer une prorogation du délai de ladite charte. L’actuel partisan le plus acharné de la révision de la Constitution a plaidé pour « un régime présidentiel » dans notre pays.

Salah Benreguia

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