l Chacun subit son sort, bon ou mauvais peu importe, c’est acceptable et même logique. Par contre il n’est pas admis que ce même sort frappe et bouleverse les enfants, lesquels pour certains d’entre eux, dès l’âge précoce de 5 ou 6 ans sans exagération aucune, sont jetés à la rue à tort et à travers et font face aux méfaits de la société, aux ouragans perpétuels qu’on compare à des sangsues aspirant tout sur leurs passages et faisant de ces petits anges leur proie favorite.
Ces vulnérables petits bouts de choux sans aucune défense, d’une grande vulnérabilité, se retrouvent involontairement dans des loges loin d’être faites pour eux, car en dépit des progrès déjà faits au sein de leur entourage et leur environnement (frères, sœurs, tantes, oncles et voisins), l’affection parentale reste irremplaçable » le nid d’ange » de ces enfants et de tout un chacun, cette affection que nous pouvons comparer ou rapprocher avec quelque sentiment que ce soit.
Manquer du matériel n’est pas une grande fatalité en soi pour les enfants lesquels toutefois se sentent bien protégés et aimés, c’est leur prestige à eux.
En revanche, nous avons le droit de responsabiliser les parents, lesquels n’arrivent pas à maîtriser la situation et doivent couver leurs petits poussins chaudement, affectueusement et leur faire sentir cette protection, cette tendresse lesquelles probablement les armeront pour toujours.
Des enfants vendeurs de cigarettes et de chique, des enfants voleurs, des enfants porteurs, des enfants manipulés, d’autres manipulateurs, des enfants sur le chemin de la drogue et de la délinquance, des enfants insensibles à tout, des futurs truands, des enfants aveuglés par la haine, des enfants d’ores et déjà imprégnés d’idées de vengeance sur qui ? pourquoi ? Des enfants qui en veulent à tout le monde tout, nous en ignorons les raisons.
Toutefois, du moins, pour ceux qui refusent de s’abandonner au fatalisme de la misère et la vie, compliquée, ceux qui combattent pour donner un sens à leur existence, quelle est la solution ?
Est-ce- juste une nouvelle façon de permettre aux parents un léger soulagement, puisque les enfants sont livrés à eux-mêmes ? Ou réellement une incapacité de faire face à cette tâche, certes difficile mais la plus noble qui puisse exister.
Que peut-on faire pour ces enfants lesquels malgré tout, essayent, non seulement de résister à la pauvreté, aux souffrances et même à la négligence parentale, mais pourront-ils combattre tous ces fléaux ? certes la société pèse inévitablement sur ces petits, sur le fonctionnement évolutif de tous ces vices et attitudes de leurs familles, mais l’évolution, le changement et pourquoi pas l’éradication demandnt une contribution de tout un chacun et nul ne doit rester indifférent.
Farroudja Metref