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De nombreuses cantines attendent leurs ouvertures

Plusieurs cantines scolaires dont les travaux sont pourtant terminés, semblent oubliées par ceux qui sont chargés de leur suivi.

Différentes raisons sont mises en avant sans pour cela que les parents des centaines d’élèves qui doivent en bénéficier soient convaincus. A un certain moment, on avait même avancé que l’Etat se désengageait et ne financerait plus ce genre de projet. Dans la région d’Ain El Hammam, nous avons recensé pas moins de six cantines en attente d’une décision d’ouverture ou de reprise des travaux, à l’arrêt, depuis bien longtemps, pour certaines. Celle de l’école primaire d’Azrou Kollal en est l’exemple type puisqu’elle serait la plus ancienne du genre.

Entamée en 1983, elle a vu ses travaux s’arrêter en 1984 pour cause, nous dit-on, de budget épuisé. A-t-on sous-évalué le coût de la construction ou y a-t-il une autre raison qui nous échappe ?

Toujours est-il que ceux qui devaient en bénéficier les premiers, alors qu’ils étaient encore élèves, se battent aujourd’hui pour que leurs enfants y soient admis, un jour. Cependant, force est de constater qu’au train où vont les choses, elle risque d’être réformée avant d’avoir servi. Ailleurs, à Taourirt Amrane, à Ait Sidi Ahmed ou dans plusieurs autres écoles, les enfants n’ont de cantine qu’un local nu qui, à l’occasion, sert de salle polyvalente.

De toutes façons, vu les lenteurs administratives, il faut s’attendre à ce que la situation perdure puisqu’une fois le bâti terminé, on doit, comme toujours, attendre l’équipement des cuisines et du réfectoire. A partir de ce moment, il restera le plus dur, à savoir l’affectation du personnel.

Ce qui par les temps qui courent risque de durer, encore plus longtemps. Si l’Etat juge nécessaire de doter les établissements scolaires de cantines, certains ne semblent pas convaincus de leur utilité.

Pourtant, en plus d’accueillir les enfants résidant loin de l’école, la restaurant scolaire a pour objectif d’apporter un complément nutritif aux démunis. Sachant que beaucoup d’enfants sont mal nourris chez eux, l’Etat leur donne ainsi l’occasion de prendre un repas complet par jour.

Des constructions réalisées à coup de centaines de millions, voire de milliards, pour finalement ne servir de remises pour stocker le matériel d’entretien s’apparente aussi à de la dilapidation des biens de l’Etat.

Un effort doit être consenti pour ouvrir, au moins les cantines terminées.

Nacer B

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