Inauguration d’une stèle à la mémoire de Mohamed Zamoum dit colonel Si Salah

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A l’occasion du 52e anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne, le 1er Novembre 1954, une stèle à la mémoire du chahid Mohamed Zamoum connu sous le nom de guerre, Si Salah a été inauguré, hier à Boghni, au lycée portant son nom depuis 1970. Cette stèle commémorative a été réalisée à l’initiative de la direction de cet établissement scolaire, notamment son proviseur Mohamed Akli Lannak, lequel nous a déclaré qu’à travers “ce geste symbolique, nous voulons rendre hommage aux sacrifices des gens de la troupe de Mohamed Zamoum pour libérer notre pays du joug colonial. En même temps, notre intention est d’assurer la transmission de l’histoire aux générations d’après indépendance et surtout nos élèves”. En effet, en présence de nombreux invités venus de divers horizons, à commencer par la famille révolutionnaire représentée par l’ONM de Tizi Ouzou et des membres de l’ONEC de Boghni ainsi que les autorités locales des communes de la daïra, lesquels se sont associés au personnel du lycée et l’association des parents d’élèves, la cour où a été érigée la stèle en marbre portant des extraits de la déclaration universelle des droits de l’Homme et une biographie de Zamoum Mohamed, a abrité les cérémonies célébrant cet évènement. Après le dépôt de la gerbe de fleurs par Rabah Zamoum, l’unique fils du colonel Si Salah, en compagnie d’une élève du lycée devant la stèle qu’un moudjahid de la région, en l’occurrence Hocine Bouzidi, a fait découvrir à l’assistance en enlevant l’emblème national qui la couvrait. Ce fut un moment de grande émotion pour la famille Zamoum d’Ighil Imoula, dont le fils a rappelé que son père né le 29 novembre 1928 dans la région de Tizi n’Tleta “a rejoint le PPA durant les années 40, pour devenir par la suite un membre actif et responsable de l’OS dans la région de Draâ El Mizan. A cause de ses activités, il fut arrêté par l’ennemi colonial puis libéré au début de l’année 1954. Il participa à la préparation paramilitaire de la guerre de Libération et il devint responsable du FLN dans la région de Bordj Menaïel, Dellys et prend le nom de Si Salah”, et d’ajouter pour immortaliser ce combattant de la première heure qui “a préféré le terrain en décidant d’aider l’ALN à se procurer des armes à partir des frontières tunisiennes plutôt que d’accepter d’être l’adjoint du colonel Boumediène au Maroc, avant que le 20 juillet 1961, une embuscade tendue par un commando de chasse de l’armée française ne l’assassine à M’chedallah tout en sachant qu’il était auparavant commandant de la wilaya IV après la mort du colonel Bouguerra”. Cet aperçu de la vie de Mohamed Zamoum nous a renseigné sur la bravoure de cet homme que sa région natale honore aujourd’hui en présence, signalons-le aussi, du directeur de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou représentant le wali et qui, en substance, a déclaré : “Cette commémoration est celle de tous ceux qui aiment notre patrie et ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de Novembre”, en s’adressant aux jeunes lycéens qu’il a appelé à s’intéresser davantage à l’histoire de leur pays, l’Algérie.

M. Haddadi

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