Le prix des lecteurs remis dans le cadre du Prix littéraire France-Québec vient d’être attribué à Sergio Kokis pour son roman “La Gare”. Publiée l’année dernière chez XYZ, “La Gare” est le 14e ouvrage de ce Québécois d’origine brésilienne, psychologue à la retraite et peintre, qui « a fait de la langue française son laboratoire d’écriture », comme l’a souligné l’Association France-Québec en annonçant son choix.
Ce sont les membres de cette association, dont la mission est « de faire découvrir et aimer le Québec aux Français », qui ont choisi La Gare parmi trois romans sélectionnés à leur intention par un jury formé d’écrivains.
Cette récompense est née sous le nom de Prix France-Québec-Philippe-Rossillon il y a neuf ans, neuf années pendant lesquelles elle s’est trouvée à faire concurrence au Prix France-Québec-Jean Hamelin, créé en 1965 par l’Association des écrivains de langue française. En 1995, l’ADELF avait déjà honoré Sergio Kokis pour “Le Pavillon des miroirs”, son premier roman.
L’année dernière, les deux organisations, tout en gardant leur indépendance, ont décidé de mettre un terme à cette rivalité et de s’unir sous une même enseigne. Il n’existe plus désormais qu’un seul Prix France-Québec, divisé en deux sections: un « prix du jury » décerné par l’ADELF et un « prix des lecteurs » piloté par l’Association France-Québec et parrainé par l’académicien Jean D’Ormesson.
Dans “La Gare”, un homme profite d’un arrêt inopiné de son train dans une station apparemment désaffectée pour descendre acheter des cigarettes. Le train repart sans lui, emmenant à son bord sa femme et son fils avec lesquels il ne s’entend plus. Le voyageur se retrouve seul au milieu des étranges habitants de ce trou perdu, confronté à lui-même dans une atmosphère, a-t-on écrit, qui rappelle l’univers de Kafka.
Sergio Kokis recevra son prix à Paris au printemps, lors du Salon du livre. Il entreprendra ensuite une tournée en province, tournée organisée par le « réseau » France-Québec et qui lui permettra, comme le signalait l’association dans un communiqué publié mardi, d’aller « à la rencontre de ses lecteurs, d’étudiants et d’un large public ».
“La Gare” était en concurrence avec “Une belle mort”, de Gil Courtemanche (Boréal), et “Crimes horticoles”, de Mélanie Vincelette (Leméac).
