Le terrain et puis… le reste

Partager

l Aït Djoudi et Bracci avaient beau dire dans leur conférence de presse de promotion de ce match qu’ils allaient mettre tout ce qu’ils avaient dans la boite pour gagner le trophée, le premier quart d’heure offraient tous les ingrédients d’une rencontre tranquille. Et si le début était trop tranquille, il se peut bien que e soit pour expliquer une fin en queue de poisson. Et on n’aura peut-être pas trop dit de cette rencontre. L’entraîneur de la JSK qui n’a pas la réputation de dire n’importe quoi, à fortiori quand il s’agit d’expliquer une défaite, suggérera que tout ne s’est peut-être pas joué sur le terrain. Et si Azeddine est un homme de mesure, son président l’est un peu moins, lui qui a trouvé la bonne affaire dans la mauvaise inspiration de l’arbitre égyptien. Seulement de la mauvaise inspiration ? Possible. Sur le terrain la JSK ne pouvait logiquement que ce qu’elle a donné. Privée de son attaquant de pointe Dabo, de son ailier passe-montagne, Yacef et de son porteur d’eau Daoud, il fallait être fou d’optimisme pour attendre des miracles. Lamara Douicher a bien sur montré de belles choses, mais à vouloir trop en montrer, il n’a pas toujours servi le collectif. Et l’un dans l’autre, il a à sa décharge rarement trouvé de disponibilités au sein d’une attaque par trop statique pour etre dangereuse avec un Hemani désespérant dans un rôle inédit neuf et demi et un Wassiou trop en retrait pour la balle décisive Il y’avait peu de chance de marquer. La JSK n’arrivait pas à créer les décalages utiles faute de mouvements. Il fallait à Douicher défendre et piquer vers le centre pour participer à une construction chaotique alors que Rabie Meftah devait se multiplier pour contenir un Younès des grands jours. La JSK commençait à inquiéter sérieusement ses supporters et pour boucler la boucle, Ouslati ratait tout ce qu’il entreprenait. Au point où le scénario catastrophe pointait du nez. Sur une énième bourde du rouquin, Zafour sera contraint à un dégagement en catastrophe qui atterrit dans les pieds de Belkaid dont la remise, trop belle pour être nette, coûtera un but qui n’était pas au dessus de tout soupçon. Et pour boire le calice jusqu’à la lie, la JSK verra l’arbitre désigner le point de penalty sur un contrôle de la poitrine de Herkat. Dans la foulée, elle perdra son libéro de charme qui venait de prendre un second carton pour contestation. Le décor est planté meme si Belkaid, trop heureux d’en montrer à ses ex, mettra lamentablement le ballon dans les mains de Chaouhi. Paradoxalement, c’est à dix que la JSK retrouvera son foot avec la rentrée de Saibi et Oussalah. Mais c’est aussi paradoxalement au moment où le Mouloudia doutait, que Belkaid se retrouvera étrangement seul sur un centre de Younes pour écourter la joie et l’espoir suscité par l’égalisation de Douicher. Il était dit que le trophée sera mouloudéen. Sur ou en dehors du terrain, la messe était dite.

Slimane Laouari

Partager