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“La pêche est côtière et souvent artisanale”

Le ministre a saisi l’opportunité pour dresser le bilan et les perspectives de son département. Le secteur de la pêche a souffert, a-t-il estimé, par le passé d’une instabilité tutélaire au moment où il dépendait du ministère de l’Agriculture. Toutefois, le décret du 25 décembre 1999, a permis l’indépendance de ce secteur, et ce, grâce à la volonté des pouvoirs publics qui ont engagé une politique de refondation économique.

Lors de son intervention, le ministre a mis l’accent sur l’investissement dans le secteur de la pêche, la formation et le développement de la flottille. « La production du poisson repose essentiellement sur la pêche maritime et surtout l’aquaculture qui est une activité naissante en Algérie. Alors, nous mettons tous les moyens pour connaître les sites propices à cette activité. D’ailleurs nous disposons de quelques 286 sites potentiels à l’aquaculture parmi lesquels 116 zones se trouvent à l’intérieur du pays. », a-t-il rappelé et d’ajouter que la production a atteint près de 14 000 tonnes de poisson vers la fin 2005.

Concernant l’interdiction frappant l’exploitation du corail sur les côtes algériennes depuis 2001, le représentant de l’Etat a précisé que son département attend les résultats d’une étude d’un bureau français, prévues pour 2007, se basant sur des principes scientifiques, avant de statuer sur le moment opportun pour la reprise de l’exploitation du corail en tenant compte de la densité et de la disponibilité de cette matière très précieuse. « Nous avons établi un cahier des charges pour connaître cette ressource. Lancés entre 2001 et 2003, deux appels d’offres l’un national et l’autre international se sont avérés infructueux.

Alors nous nous sommes engagés dans une consultation directe avec un partenaire français en octobre 2005″,-t-il expliqué et d’assurer que « les côtes algériennes sont les mieux gardées dans le bassin méditterannéen, » comme pour tempérer les ardeurs de ceux qui affirment que les fonds marins algériens subissent les coups de boutoir des chasseurs illicites du corail.

En outre, M. Mimoun a annoncé la création d’une police de pêche qui aura pour mission de lutter contre la pêche illicite.

Commentant les dysfonctionnements qui caractérisent la gestion des espaces portuaires, l’invité de la Chaîne II trouve la gestion des ports particulièrement « compliquée ». « Nous avons constaté que l’autorité portuaire, relevant du ministère des Transports, existait au niveau des ports mixtes mais pas au sein des ports de pêche. Alors, nous avons remis un dossier au conseil du gouvernement pour poser la problématique de la gestion de ces espaces portuaires », a-t-il indiqué. Par ailleurs, il relève que les ports se trouvent saturés. I

l en veut pour preuve celui de Béjaïa et d’annoncer « la réalisation d’un nouveau port à Tala Guilef dont les travaux, confiés aux ministère des Travaux publics, seront entamés au cours l’année prochaine. » Selon le ministre, des ports spécifiques « d’échouages » verront également le jour sur la bande littorale entre Tizi Ouzou et Bejaïa dans le but de désenclaver ces régions. Inviter à donner plus d’éclairages sur l’affaire du versement des tonnes de poissons à Mostaganem, le représentant de l’Etat s’est contenté de dire que la commission d’enquête dépêchée sur les lieux a mis un terme à cette opération avec la contribution des garde-côtes en sensibilisant les professionnels de la pêche. « Même s’il n’y a pas de preneurs, ces quantités de poisson seront destinés aux diars errahma. », dira-t-il.

Sur un autre chapitre, celui de l’investissement, le ministre a souligné que les efforts de son département vont dans le sens du développement de la flottille de pêche algérienne et de soutien à la production, à travers la promotion de l’aquaculture. « 467 projets ont été créés entre la période allant de 2001 à 2004 », a-t-il relevé. Evasif, le ministre s’est borné à dire que le prix du poisson obéit uniquement aux lois du marché à savoir la demande et l’offre.

A la question de savoir s’il y a une politique de formation pour optimiser au mieux la gestion de l’outil de production, en l’occurrence le bateau, le représentant du gouvernement a déclaré qu’un personnel de qualité est nécessaire pour la gestion des espaces portuaires. « Nous veillons sur toutes les écoles relevant du secteur de la pêche.

Dans ce sens, nous avons élevé deux écoles celles d’Oran et de Collo au rang d’instituts tout comme nous assurons la formation d’équipes dans la plongée sous-marine, d’ingénieurs en aquaculture et de capitaines de pêche avec le partenariat du ministère de la Formation professionnelle. », a-t-il conclu.

Hocine lam

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