Les deux garnisons en question ont pu – heureusement ! – repousser, l’assaut des terroristes, a-t-on affirmé. Les faits : ce mercredi, juste après la prière de l’Icha, l’agglomération de Tansaout, située à la sortie sud de Thénia, en contrebas d’une colline boisée, est subitement submergée par un groupe d’assaillants dont le nombre n’a pu être déterminé.
Apparemment guidée ce soir-là par ses relais, la horde sanguinaire fait feu sur le cantonnement de la Police communale, installée dans ce quartier il y a moins de trois mois.
Les gardes communaux résistèrent vaillamment à l’attaque inopinée. Craignant l’arrivée des renforts, les assaillants ont pris la poudre d’escampette. Aucune victime du côté des forces locales de sécurité qui préparent un (autre) ratissage des maquis avoisinants.
Le bruit des fusils mitrailleurs qui a duré dans la nuit de mercredi à jeudi plus d’un quart d’heure, ravive la peur des riverains. On se rappelle là, à Tamsaout, de l’embuscade meurtrière ayant coûté la vie à la mi-août 2004 à 7 membres des services de sécurité, en plus de 13 blessés, dont un adolescent de 14 ans.
La veille de ce week-end, presque à la même heure, un autre commando de l’islamisme armé a également pris pour cible la Police communale du village voisin de Souk El Had.
Embusqués derrière un monticule surplombant la voie ferrée, les terroristes ont ouvert le feu sur des gardes communaux qui surveillaient les abords de leur poste. Le moment de panique passé, ces factionnaires, qui ne déplorent aucune victime dans leurs rangs, ripostent énergiquement aux assaillants. La horde sanguinaire sera contrainte de battre en retraite suite à l’intervention rapide des gendarmes. L’impact des rafales est visible, a-t-on constaté, sur la carrosserie d’un mini-bus et d’une voiture de type 206, garés cette nuit-là par leurs propriétaires non loin du cantonnement visé.
Quelques heures auparavant, un détachement de l’ANP avait échappé de justesse à un attentat à l’explosif sur l’axe Si Mustapha-Zemmouri, précisément au village agricole d’El Quaria, ex-village socialiste, où le GSPC hostile à l’Etat républicain, avait placardé, dans la soirée de lundi dernier, ses tracts illustrant sa soif de sang. Semaine explosive où la banlieue est d’Alger fut secouée par deux attentats à la voiture piégée avec un bilan effroyable de 3 (trois) morts et 26 blessés. Plus de place au leurre de pouvoir réinstaurer l’ordre et la sécurité par la seule vertu de la politique de réconciliation nationale…
Salim Haddou