l Dans les deux communes d’Aït Oumalou et de Larbaâ Nath Irathen, les derniers incendies ont causé respectivement une perte de 40 ha et 15 ha. Par rapport à la surface oléicole de ces deux communes, la perte est de 3%, ce qui est énorme. On mesure ainsi tout l’impact dévastateur de ces incendies qui sont loin de constituer un simple fait divers pour les fellahs touchés. L’effet immédiat est la diminution ou même l’annulation de la production.
Ensuite ils ont la lourde charge de remettre en état leurs parcelles calcinées, et ce n’est pas une mince affaire. Il faut abattre les souches carbonisées et brûler tous les restes. Sachant qu’une seule souche pèse plusieurs quintaux, on peut imaginer le travail titanesque de dégagement et de nettoyage que les arboriculteurs devront endurer, en somme continuer le travail du feu. Cette tache nécessite beaucoup de main d’œuvre et engage des frais importants proportionnels à l’étendue du sinistre. La majorité des oliviers de montagne ont été greffés sur l’oléastre. Le brûlis de l’arbre laisse la possibilité heureuse à la souche de faire pousser des rejets à partir du porte-greffe. Ce sont ces rejets, du reste très vigoureux, qui sont mis à profit par les fellahs.
Ils sont greffés et redeviennent des oliviers après quelques années et beaucoup de soins. L’opération de greffage est d’ailleurs soutenue dans le cadre du programme du fndia, et les arboriculteurs, pour peu qu’ils soient affiliés à la chambre d’agriculture, peuvent présenter un dossier de soutien dans ce sens.
Il reste que la lutte contre les incendies représente un intérêt stratégique pour la préservation du potentiel productif en montagne.
M. A.
