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La route avant tout !

La commune d’Aït Oumalou, d’autres régions aussi, subit de plein fouet les effets catastrophiques de ses routes en ruine. Cependant celle qui a causé et continue à causer la véritable rupture avec les localités limitrophes est incontestablement la route dite “Abouda” qui relie Taoukert-Aït Oumalou, à Takhoukht par Aït Frah en passant par Larbaâ-Nath-Irathen. Cette route, bien que promue depuis des lustres en chemin de wilaya (CW 1) revêt une importance géographique capitale pour le développement de la région, connaît un état préoccupant et lamentable de vétusté et de ruine. Les accotements, pour ne citer que ceux-là ont fait les frais de l’érosion intensive, causées par les dernières intempéries qui ont frappé le pays, particulièrement la Kabylie. Etroite, la chaussée est sujette au développement anarchique de ces innombrables nids-de-poules béants qui semblent s’opposer farouchement à tout passage, donc à toute communication avec les régions voisines. Les transporteurs de voyageurs d’Aït Oumalou, la semaine écoulée, ont observé une grève générale à cause justement de l’état déplorable de cette route, qui a paralysé totalement le secteur durant quatre jours.Le comité constitué à cet effet a été reçu par le DTP au siège de la wilaya de Tizi Ouzou. Il est ressorti de l’audience, selon les propos du DTP, vous diront quelques transporteurs présents qu’une enveloppe de 16 milliards de centimes sera dégagée incessamment pour l’élargissement et le bitumage (tapis) de cet axe. Les travaux selon les mêmes sources débuteront cette année sans pour autant avancer des précisions. En effet, si le revêtement venait à être concrétisé cette fois, ce CW rendrait la vie à cette commune longtemps marginalisée et sevrée dans sa léthargie. La restauration de cette route est le seul atout qui pourrait revaloriser la vie de cette contrée lugubre et inerte. Des investissements pourraient dans ces conditions alors s’y faire de part et d’autre, pour alléger l’action asphyxiante du chômage et de la précarité sociale. La route, qui offre des possibilités d’approvisionnement et de commercialisation pourrait amener des investisseurs privés et aider à résorber un tant soit peu le chômage. Le transport en commun connaîtrait ses meilleurs jours. Des artisans ou autre petits investisseurs dans l’immobilier seraient optimistes et la commune sortirait enfin de son sommeil profond meurtrier. Aider cette municipalité à se désenclaver c’est l’amener à prendre son destin en charge. C’est aussi éviter un exode rural massif qui viderait la zone rurale pour surpeupler voire, exploser la zone urbaine.

S. K.S.

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