Tout porte à croire que la salle de soins du village d’Ath Yevhrahim, dans la commune de M’chedallah, ne reverra jamais ses beaux jours et laissant par là, les habitants dans l’illusion et la souffrance, que leur imposent des déplacements au chef-lieu pour de simples bandages ou autres premiers soins. Plus de cinq ans depuis que les responsables locaux ont procédé à sa fermeture, suite à un affaissement de terrain ayant provoqué des fissures importantes dans ses murs et ses poutres, cette infrastructure sanitaire attend des jours meilleurs qui, décidément, deviennent de plus en plus incertains. Rien ne se profile à l’horizon, les autorités communales se cantonnent dans un silence pour le moins inexplicable au moment où les responsables du secteur sanitaire, ayant déjà entamé des démarches pour la remise en service des infrastructures abandonnées, disent n’avoir eu aucun écho concernant cette salle. Ces derniers semblent, à présent, évacuer cette option car, arguent-ils, “cette infrastructure doit être tout simplement démolie et reconstruite, vu son état de délabrement avancé. Il est pratiquement impossible de penser à des réfections, d’autant que la bâtisse menace ruine”. Ces derniers affirment qu’ils ont déjà sollicité les autorités locales, tout en suggérant d’emblée la construction d’une nouvelle infrastructure répondant aux normes de construction requises en la matière.
Quant aux habitants d’Ath Yevrahim, ils semblent prendre leur mal en patience dans l’attente d’une solution qui les fera sortir de cette situation pour le moins inexplicable. Certains d’entre eux ne nous ont pas caché leur grogne en désignant les responsables locaux qu’ils accusent de les avoir carrément abandonnés à leur sort. Certains vont même jusqu’à dire que cette salle de soins demeure le dernier des soucis des responsables pour la simple raison que le village ne cesse de se dépeupler au fil du temps. Une raison inconcevable, pouvons-nous dire, quand on sait que l’Etat n’a pas manqué de mettre le paquet pour maintenir les populations à leur place et éviter l’exode rurale. Cela dit, des mesures adéquates et urgentes doivent être prises afin de permettre à cette population de se soigner sur place et de bénéficier d’un service lui revenant de plein droit.
L. Khaber