Celui qui prend quotidiennement l’autoroute Alger-Tizi ou Alger-Béjaïa, et vice-versa, ne manque pas de trembler à la vue des camions qui filent à toute allure.
Il ralentit prudemment, aux montées et aux descentes, mettant prudemment plusieurs mètres entre lui et les poids lourds, de peur que les bolides, désarçonnés par leurs charges, ne leur tombent dessus. Il faut aussi se méfier des gravats des bennes mal fermées qui giclent, mettant en danger les pare-brises, ou alors des briques, entassées les unes sur les autres qui menacent à chaque fois de dégringoler.
Ne parlons pas des camionnettes, chargées de lits en bois ou de cartons, les uns posés sur les autres, tenus ou pas par des ficelles.
De temps à autre, aussi, il passe des camions, transportant d’énormes rochers – des pans de montagnes !- sans benne qui ferme. Et tous ces poids lourds font de la vitesse, tous ou presque roulent à gauche, dépassent les poids légers !
C’est qu’ils sont sûrs de l’impunité en l’absence de barrages aux places qu’il faut et certains, en dépit des effractions commises passent même les barrages !
La tolérance et la mansuétude sont des vertus louables, certes, mais dans certains domaines, elles sont plutôt des faiblesses : ces poids lourds sans foi ni loi sont la cause d’un grand nombre d’accidents, le plus souvent mortels. N’est-il pas temps de mettre fin aux agissements de ces assassins en puissance, qui mettent avec une si grande désinvolture, la vie des autres en danger ? Les Autorités doivent sévir contre eux, avec la plus grande des sévérités !
S. Aït Larba
