Vers une rencontre citoyenne

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A l’initiative d’un groupe de jeunes, les citoyens de Chorfa se sont réunis au Centre culturel vendredi dernier, pour “discuter des actions afin d’accélérer l’opération de distribution de logements sociaux au profit de la daïra de M’chedallah”.

En effet, après la distribution de 50 logements sociaux par l’APC et le recasement de l’ancienne cité, 39 Logements restent toujours non distribués et les citoyens de Chorfa estiment que la daïra a trop tardé pour leur distribution. “N’a-t-on pas transféré les dossiers vers la daïra pour accélérer la distribution de logements sociaux ?” s’interroge Samir, qui vit depuis 5 ans dans une petite maison qu’il loue à 5 000 DA.

Après un exposé de la situation jugée “catastrophique” par les animateurs qui accusent les autorités wilayales d’être “indifférentes vis-à-vis de Chorfa, parce que nous sommes pacifiques, d’ailleurs nous avons un maire élu depuis 2002 sans violence et sans élections partielles”. Les débats ont été rapidement ouverts, la plupart des intervenants se sont focalisés sur le problème des protestataires de l’ancienne cité qui refusent de quitter leurs maisons malgré la décision de justice. C’est d’ailleurs cet état de fait qui empêche la daïra de procéder à la distribution du reste de logements (39).

En plus, tant que le terrain de ladite cité n’est pas libéré, aucune assiette susceptible d’accueillir le projet de construction de nouveaux logements n’existe à Chorfa.

Enfin, après un débat houleux où presque toute l’assistance a pris part, il a été décidé “d’élargir le débat sur la question pour plus de sensibilisation et de mobilisation”, tout comme une commission a été désigné pour prendre contact avec les responsables locaux du parti politique, Thajmaïth et présidents d’associations afin de les “réunir autour d’une seule table avec les autorités locales afin de trouver les solutions à même de régler le problème du manque de foncier à Chorfa”.

Par ailleurs, faut-il le souligner, les organisateurs de la rencontre de ce vendredi ont dû forcer les cadenas du centre pour permettre à la rencontre d’avoir lieu, faute d’une autorisation sans laquelle le gardien du centre avait refusé d’ouvrir les portes du centre.

Chibane Mohand

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