Les deux Patriotes algériens mis sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction près du tribunal de Nîmes en France, suite à une plainte déposée par trois proches de disparus originaires de Relizane, viennent d’être convoqués par le juge d’instruction M. Mangin, pour une confrontation, le 1er décembre prochain, pour confrontation et complément d’enquête, apprend-on auprès d’une source sure. Ainsi, les deux frères Abed, respectivement ex-président de la Délégation exécutive communale de Hmadna et membre du groupe de Patriotes de Relizane, sont sous l’effet d’une décision judiciaire en France, ayant entraîné le retrait de leurs passeports. Les deux fils de Hadj Abed, ex-président de la délégation communale, qui a pour rappel échappé à un attentat terroriste durant la décennie rouge, lui causant de graves blessures, font les frais d’une dénonciation de la section des droits de l’homme de Relizane, à sa tête Hadj Smain, qui a d’ailleurs été dénoncé par l’un de ses proches collaborateurs, à savoir Saidane Mohamed, originaire de Hmadna, pour abus de confiance et manipulation. Frère d’un disparu de Relizane, Saidane est allé jusqu’à retirer la plainte qu’il avait déposée auparavant à Nîmes contre les frères Abed, tout en relevant le fait que les membres de familles ayant déposé des plaintes contre ces patriotes obtiennent facilement des visas pour la France, ce qui n’est pas le cas pour les autres. Le retrait de Saidane avait encouragé deux autres proches de disparus, à savoir Azzi de Jdiouia qui a perdu son père durant les événements, qui ont endeuillé toute la région de Relizane et la veuve d’un autre disparu à retirer leurs plaintes à travers des désistements notariés. Le nouveau juge d’instruction qui a pris en main cette affaire avait refusé de prendre acte de ces désistements, en décidant de prolonger encore l’instruction et en maintenant la décision de mise sous contrôle judicaire.
A rappeler par ailleurs que Hadj Smain, responsable actuel de la section algérienne des droits de l’Homme à Relizane est sous l’effet d’une peine de prison d’une année ferme, prononcée à son encontre par la cour de Relizane, suite à une plainte pour diffamation dans l’affaire dite « des charniers de Relizane », où les membres des groupes de Patriotes de Hadj Ferguen, ancien Moudjahid et ex-président de la Délégation communale de Relizane, se sont plaints à la justice après les déclarations de Hadj Smain publiées par le quotidien régional arabophone qui a cessé de paraître. L’affaire qui est entre les mains de la Cour suprême n’a pas encore connu son dénouement, suite au silence de l’instance de l’ultime recours qui dure depuis prés de 5 ans.
A relever en outre que l’affaire des deux Patriotes de Relizane en cours d’instruction au niveau du tribunal de Nîmes a soulevé l’indignation des associations des victimes du terrorisme, à l’image de Mme Saida Benhabilès, présidente de la section algérienne de la Fédération internationale des victimes du terrorisme, qui a animé durant le mois de mars passé une conférence de presse à Alger, en compagnie des proches des familles de disparus, dont les membres des familles des trois disparus aux noms desquels des plaintes ont été déposées à Nîmes. Saida Benhabiles, avait indiqué que les dossiers de cette affaire sont vides, et qu’il s’agit d’une cabale montée de toutes pièces par quelques représentants d’ONG, où l’odeur de l’Argent se fait sentir.
Hadj Bouziane