Site icon La Dépêche de Kabylie

Le délire de Hannachi

Avant-hier, intervenant sur la chaîne berbère TV, au lieu de saisir cette occasion pour apaiser et être constructif dans le cas surtout de la crise que traverse la JSK, Moh Chérif Hannachi ne se défait pas de ses habitudes qui forcent aux réactions. Interrogé par le journaliste sur le fait que les recrutements n’émanent pas du marché de joueurs des clubs de la Kabylie, l’invité, sans raccourci aucun, réplique que la Kabylie est vide en matière de joueurs capables d’évoluer en Division I. Cet aveu du président de la JSK est en soi une manière abrupte d’humilier d’abord tous les clubs de la région dont le club-phare de la Kabylie, la JSK, et porter ainsi atteinte aux efforts des différents staffs techniques mais surtout à certaines valeurs sûres sur lesquelles la chape de plomb est tombée, les empêchant de courir leurs chances. Pour être plus convaincant nous citerons Harim (20 ans) qui fait aujourd’hui les beaux jours de Saïda, Guerrab (22 ans) avant-centre du CA Batna, Kebbous (20 ans), Chemine (20 ans) et Hamlil (21 ans) aujourd’hui à la JSM Tiaret pour ne citer que ceux-là car la liste est encore longue, tous ont fait brillamment les différentes catégories de la JSK avant d’être virés et remplacés.… par d’autres recrues provenant des divisions inférieures dont le niveau est incontestablement incomparable à celui de ceux qui ont gravi tous les échelons de la JSK.

Quant à l’argument avancé pour justifier «l’importation» c’est là une sorte de duperie, et une politique trompe l’œil, cette supercherie délibérément actionnée par Hannachi soi-disant que les joueurs locaux sont exigeants … et qu’il recrute des Africains pour pouvoir remporter la coupe d’Afrique, cela dénote d’une amnésie gravissime, dès lors que pour tous les titres continentaux remportés, à notre connaissance et sous toute réserve, par la JSK dans le passé, aucun Africain ne figurait parmi les effectifs des jaune et vert. Encore un point qui ne laisse personne indifférent, c’est cette facilité déconcertante de charger Jean-Yves Chay et certains de ses collaborateurs, d’être responsables de la décadence et la déliquescence connues par le club, leur faisant endosser même la responsabilité du départ de Raho et vantant les mérites du jeune Rabie Meftah qui avait pourtant toute la confiance de ce même Jean-Yves Chay et qu’il n’a jamais déçu. Alors que le mal le plus profond qui ronge la JSK se situe au niveau de la gestion du club qui relève exclusivement des prérogatives d’un président inamovible depuis près de treize ans et qui a vu des dizaines d’entraîneurs de qualité défiler et finir par être poussés soit sur voie de garage soit vers la sortie par la petite porte, en dépit des excellentes réalisations que la JSK a obtenu grâce à eux, et de ne se voir cités par Hannachi que lorsque il s’agit d’être accablés, une façon pour Moh Chérif de jeter le bébé avec l’eau du bain. On ne s’en tient qu’à cela puisque l’invité de l’émission est allé très loin dans ses déclarations vides de vérité, ses propos ont été un véritable pamphlet pour lequel nous nous passerons de tout commentaire.

R.S.

Quitter la version mobile