Montée de l’intégrisme : la classe politique et la société civile interpellées

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l C’est à un constat sans complaisance, repris dans une déclaration finale, que les délégués de la CICB, réunis en conclave extraordinaire, ont abouti après un examen de la situation politico-économique du pays. Le climat, issu des récentes déclarations annonçant le report du référendum sur la révision constitutionnelle, déjà confus, n’est pas propice à une lecture sereine de ce qui se passe au sommet de l’Etat. Il favorise, à contrario, “les spéculations autour d’un probable désaccord, voire d’une crise”.

Sur le plan socio-économique, rien de bien nouveau, pour le mouvement citoyen : “en plus d’un avenir incertain”, alimenté par “cette opacité qui génère inhibition des initiatives et découragement des investisseurs”, le pacte social, loin d’être ce facteur de stabilité “se décline plutôt en tenue d’entente d’états majors”.

Concernant les engagements pris au nom de l’Etat pour la mise en œuvre de la plate-forme d’El Kseur, “ils restent lettre morte” ! C’est ainsi que “la reconnaissance et l’indemnisation des martyrs et blessés du Printemps noir, connaissent un retard préjudiciable”.

Le phénomène rampant insidieux mais terriblement dangereux pour la société entière que représente la percée salafiste, n’a pas échappé aux délégués. Ainsi, un appel est lancé en direction de la classe politique et de la société civile pour “barrer la route à cette gangrène”.

En conclusion, il est annoncé la tenue prochaine à Béjaïa, début décembre, d’une conférence de wilaya, élargie à la société civile et aux personnalités politiques. A l’ordre du jour, l’examen des questions liées à la citoyenneté et aux élections.

M. R.

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