Les chemins de fer devront reprendre leur véritable place de locomotive du développement et gagner ses lettres de noblesse grâce à la priorité qui lui a été accordée par le président de la République à travers le budget qui lui a consacré et qui se chiffre à 500 milliards de dinars pour les cinq prochaines, années », a déclaré Mohamed Maghlaoui, ministre des Transports hier, au cours de la conférence sur le développement et la modernisation des chemins de fer en Algérie.Dans ce cadre la SNTF se propose d’inscrire aux côtés des actions déjà lancées, les projets d’investissement qui permettraient d’accroître la capacité du transport et d’assurer la compétitivité des chemins de fer.Ainsi les investissements nécessaires à prendre en compte pour la période 2005-2012 ont été recensés dans les deux domaines-clé que sont l’infrastructure et les équipements, à savoir, les moyens d’inspection et de contrôle des voies ferrées.Selon une étude effectuée par le Bureau algérien d’études des transports et l’OMS, les accidents de la route coûtent annuellement à l’Etat près de 40 milliards de dinars c’est-à-dire 440 millions de dollars, un coût extrêmement lourd pour les collectivités.Il est bon de rappeler que les chemins de fer n’ont été, en 2003 et 2004, à l’origine d’aucun accident mortel. Les chemins de fer occupent au maximum pour une double voie une bande de 14 m de largeur seulement avec un débit maximum de 15 700 voyageurs pour une autoroute 2×2 voies.Parmi les principales composantes du programme concernant la wilaya de Tizi Ouzou, il s’agit de la modernisation de la ligne existante, Thénia-Tizi Ouzou et son électrification jusqu’à Oued Aïssi, la construction du tunnel de 2,4 km, la suppression des courbes de faibles rayons par la rectification du tracé sur 10 km, l’aménagement de 6 gares dans la même région et la construction d’un pont rails de 24 unités, l’électrification des voies et réhabilitation des infrastructures de la ligne Beni Mansour– Béjaïa, etc.Par ailleurs, la SNTF espère faire passer le trafic voyageur de 30 millions actuellement à 80 millions par an à l’horizon 2010, grâce à une fréquence plus élevée des trains avec un confort accru et une réduction des temps de parcours. Les projets inscrits exigent par conséquent un appel massif aux moyens extérieurs, selon les modalités les plus appropriées, dont notamment le partenariat avec les entreprises locales. Cette journée d’information organisée à l’intention des bureaux d’études et des entreprises ayant déjà eu à travailler avec la SNTF permettra, selon le ministre des Transports, de présenter le contenu du prochain plan quinquennal, mais également de saisir cette occasion pour engager un échange de points de vue sur les voies et moyens pour améliorer les conditions d’intervention des entreprises et de réunir les meilleures conditions de réussite de ces projets dans le respect des exigences de qualité et de délais des maîtres d’ouvrage et des intérêts légitimes de ses contractants.Dans le cadre du développement des transports ferroviaires de voyageurs de banlieue, la SNTF a élaboré un plan directeur d’aménagement et de restructuration des installations ferroviaires de la région algéroise, notamment Alger, Boumerdès, Blida. Les projets relatifs à ce volet son intimement liés au projet d’électrification du réseau de banlieue déjà lancé d’une part, et le réaménagement de la capitale, de l’autre.
B. Nawel