La production oléicole pour la présente campagne, dans la commune d’Ath Laâziz, est en deçà des espérances puisque les oliviers ont beaucoup souffert d’une longue période de sécheresse durant laquelle ils ont vu leurs fruits étioler et tomber, faute d’eau. Cela fait exactement deux années que la production oléicole est jugée faible dans les localités d’Ath Laâziz. En effet, c’est le même scénario qui se reproduit pour cette année.
Une virée dans les oliveraies renseigne sur l’état lamentable des champs d’oliviers. Il convient de souligner que cette situation est due aux fortes intempéries qui se sont abattues sur la région pendant l’hiver 2004. La neige a fait de grands dégâts et a laissé des traces sur les oliveraies, ajoutée à l’incivisme des habitants. Pour preuve, rare de voir des villageois de la localité visiter leurs oliveraies pour procéder au défrichage et au désherbage des zones de récolte, alors que cette opération était un véritable rituel chez les Kabyles.
Les agriculteurs ont pratiquement abandonnés leurs champs, sans compter cette nouvelle génération qui préfère d’autres cieux. Par ailleurs, des cultivateurs ont bénéficié de quelques aides offertes par la DSA pour des plants d’oliviers mais plusieurs champs sont délaissés à cause de l’absence d’eau. Il convient de noter que des individus sont habitués à l’achat d’olives.
A ce titre des habitants jurent et accusent les détenteurs de ce commerce illégal et “appellent” les voleurs, généralement des “enfants”, à cesser leurs agissements tout en les avertissant des mesures à prendre contre eux s’ils venaient à leur mettre la main dessus. Les peines seront lourdes.
Amar Fedjkhi