C’est le minimum que l’on puisse dire lorsque le travail engagé par des techniciens et les sacrifices consentis par des dizaines de jeunes filles s’avèrent vains.
Tout ce qu’il a été entrepris en une dizaine d’années vient d’être sapé en quelques jours, l’espace d’une note de service.
En effet, la ligue de wilaya de handball vient d’informer l’IRBAEH de la suppression des compétitions féminines, faute de clubs participants. Si des clubs n’ont pas jugé utile d’engager des équipes de filles pour des raisons qui leur sont propres, la ligue, a-t-elle le droit de mettre dehors celles qui, depuis des années n’arrêtent pas de travailler et de se distinguer au niveau national ? Accepter une telle situation reviendrait à remettre en cause les acquis des femmes et mettre sous l’éteignoir les résultats obtenus par les Boulmerka, Haddad et les autres.
Cette année encore, comme l’an dernier, les juniors filles de l’IRBAEH ont été contraintes pour les mêmes raisons, de participer au Championnat d’Alger. Avec des dépenses faramineuses en transport, restauration et autres, le petit club de Ain El Hammam (ex.Michelet ne peut pas déplacer 150 athlètes filles sur Alger, chaque semaine. A-t-on le droit de donner un coup d’arrêt à la carrière naissante, d’éléments comme Ould Taleb, internationale alors qu’elle est encore junior ? Le rôle de la ligue est d’encourager les clubs à prendre de l’ampleur, dans l’intérêt du mouvement sportif national. Si elle commence par accepter, sans brancher, de pareilles situations, il viendra le temps où faute de handballeurs, elle sera dans l’obligation de mettre, elle aussi, la clé sous le paillasson. Des femmes de toutes contrées d’Algérie commencent à faire entendre leurs voix pour sortir de l’anonymat. La Kabylie, plus que tout autre, a toujours franchie le premier pas avant les autres. Aidons-là à aller, plutôt de l’avant.
Nacer B.