Le secrétariat exécutif de la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité
(CCFC) a tenu, hier, à Alger, une réunion en session ordinaire à laquelle ont pris part les représentants de la commission des professions de la déontologie, un expert budgétaire et les représentants de la fédération des chefs d’établissement d’Algérie poste. Les débats se sont axés sur la situation économique et financière du pays, le dossier des privatisations, le projet de loi de finances 2007, le climat des affaires et la corruption. Le CCFC a estimé, dans un communiqué parvenu à notre rédaction et signé par son président K. Mahmoud, que les pouvoirs publics n’ont pas de politiques clair concernant la gestion du dossier de privatisation des entreprises publiques. « Les déclarations contradictoires ne font qu’entretenir le doute quant à la transparence de la gestion de ce dossier » est-il écrit dans le communiqué. La Confédération préconise comme solution la cession de ces entreprises aux profits des cadres et des entrepreneurs algériens ayant prouvé leurs compétences sur le terrain tout comme elle recommande de ne pas céder les entreprises névralgiques aux étrangers. S’agissant de l’élaboration des lois de finance, le CCFC s’est considéré marginalisé, et ce, afin de ne pas donner un point de vue contradictoire. Abordant le climat des affaires en Algérie, la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité a souligné que celui-ci est « préoccupant. » « La corruption ploque toute possibilité de réforme et de redressement de l’économie algérienne » peut-on lire dans le communiqué. Concluant que le gouvernement vient de signer un pacte économique et social avec
«les clients du pouvoir», le CCFC dénonce la non-participation des syndicats et des associations autonomes. « Rien ne peut se faire sans eux » soulignent les rédacteurs du communiqué. Les scandales successifs dans le secteur bancaire et la liquidation des banques privées découlent respectivement de la nomination de responsables incompétents et aux considérations politiques, selon le CCFC.
Jugeant alarmante la situation dans laquelle se trouve les cadres des finances, la Confédération a soutenu avoir annoncé l’organisation de rencontres et de séminaires afin de permettre aux cadres de s’exprimer dans la sérénité mais qui ont été empêchés par « des responsables appartenant aux clans », lesquels ne tolèrent aucune voix dissonante. Plus loin, la Confédération proteste contre le sort réservé par l’administration de l’EPIC Algérie Poste aux membres du bureau de la fédération qui ont été démis de leurs fonctions pour la raison que leur fédération est affiliée à la CCFC. Cette dernière en appelle à l’arbitrage du ministre des postes et des télécommunications.
Synthese H.L