La zone s’étendant de Ammal à Draâ El Mizan demeure en constante ébullition. Avant-hier en fin d’après-midi, un villageois a été dépossédé de son véhicule par trois terroristes, au lieudit Azla, sur le chemin de montagne reliant le centre urbain des Issers au village de Timezrit, 35 km à l’est de Boumerdès. Un élément du trio sanguinaire souffrait, a-t-on signalé d’une blessure aux jambes au moment où le vol du véhicule en question s’est produit. Le trio sanguinaire tentait à cet instant précis d’échapper, selon toute vraisemblance à la pression des forces de l’ANP qui s’exerce depuis six jours sur les maquis avoisinants. Dimanche dernier en fin d’après-midi, d’autres détachements militaires avaient afflué vers les coins de montagne jouxtant les agglomérations de Touzaline et Ouled Boudoukhane, sur l’axe Ammal- Chabet El Ameur. Au moins deux casemates dont l’une s’apparente, selon nos informations, à une infirmerie ont été démolies suite à cet engagement. Deux jours auparavant, entre Ammal et Thelath, plus d’une trentaine de bombes artisanales enfouies aux abords des sentiers y ont été désamorcées suite à l’utilisation de nombreux bulldozers. Ici et là, on poursuit particulièrement la traque des serriates de la phalange sanguinaire d’El Farouk dont le nombre d’éléments dépasse la cinquantaine.
Sous couvert de l’anonymat, un membre des services de sécurité a expliqué que cette nébuleuse terroriste n’a pu se redéployer ces dernières semaines et signer sa présence sanglante que grâce à ses relais non encore identifiés. Ripostant à cette insurgence de l’islamisme armé, ayant fait depuis le Ramadhan dernier plus de 40 morts et une soixantaine de blessés, l’armée a recouru aux grands moyens. Le résultat des récents raids aériens relayés par l’artillerie classique sur les hauteurs de Kadiria et Lakhdaria en plus du versant nord englobant Chabet El Ameur, Ammal et Tizi Ghennif, est toujours approximatif : Plus d’une dizaine de terroristes blessés et d’autres entièrement déchiquetés. Difficile d’établir un décompte précis dans ces lieux pratiquement inaccessibles, puisque fortement accidentés.
Salim Haddou