Taddart n’Ath Yevrahim, comme on aime bien l’appeler par ici car gardant à ce jour l’aspect de l’ancien village perché sur les hauteurs d’Ighil Boumlilen, actuelle ville de M’chedallah, demeure malheureusement à son état embryonnaire et, de là, le dénuement permanent dans lequel vivent ses habitants. Ainsi, et d’après le témoignage de plusieurs habitants de ce village que nous avons rencontré, “tous les projets d’intérêt public initiés jusque-là sont factices dans la mesure où ils ne touchent que les quelques habitations sises à l’extrémité sud”. C’est d’ailleurs le cas de la route d’Aarkouv bitumée dernièrement et qui s’arrête à l’entrée du village en laissant le reste avec une chaussée cabossée et pour le moins incarrossable.
D’autre part, les quelques habitants de “Taddart” se trouvent dépourvus de tout avec en prime le manque de l’éclairage public, les perturbations permanentes de la distribution de l’eau potable et enfin l’absence d’une école primaire et d’une salle de soins fermée depuis déjà quelque temps sans qu’aucun ne s’inquiète outre mesure des difficultés rencontrées quotidiennement par ces malheureux citoyens. Selon certains villageois, les autorités communales saisies à maintes reprises, à propos de plusieurs problèmes posés, n’ont pas bougé le petit doigt car considérant que ce village est dépeuplé. Ce qui n’est nullement admissible d’autant que les quelques dizaines de demeures encore habitées méritent bien des égards de la part de ceux qui détiennent les rênes de la gestion au niveau de la municipalité.
Enfin, force est de constater que les conditions qui prévalent au niveau du village d’Ath Yevrahim ne prêtent pas pour des lendemains meilleurs d’autant que selon des sources proches de l’APC, aucun projet important n’est prévu à l’horizon pour faire sortir les Ath Taddart du néant et du dénuement qui ne cesse de les incommoder.
L. Kh.
