La capture d’un terroriste (armé d’une grenade) par une patrouille de gendarmes, il y a deux semaines sur l’axe Legata – Cap-Djinet, ne fut guère un épisode sans lendemain. Suite aux aveux soutirés à cet élément du GSPC dont l’identité n’a pas été dévoilée, une bombe artisanale sera désamorcée, quelques heures plus tard, à la sortie-est de Bordj Ménaïel. Et chose encore importante, les mêmes révélations auront permis aux services de sécurité, selon des informations recoupées, de mettre la main sur quatre personnes fortement soupçonnées d’appartenance aux réseaux de l’islamisme armé dans la circonscription précitée.
Agés entre 25 et 40 ans, les mis en cause seront présentés incessamment devant le tribunal de la même localité.
Selon les termes de l’accusation, ils fournissaient une assistance morale aux groupes islamistes écumant les zones montagneuses voisines. Sommairement, nos sources expliquent pour l’heure que les éléments de cette filière islamiste locale informaient, à l’intervalles réguliers, les terroristes du moindre fait et geste des services de sécurité.
Quadrillant d’autres zones sensibles, toujours à l’est de Boumerdès, les forces combinées de sécurité avaient procédé à l’arrestation d’autres individus suspects. Mais ces personnes-là auront été relâchées pour absence de preuves suffisantes, a-t-on indiqué.
Mais la crainte d’attentats à l’explosif demeure omniprésente dans la partie-est de Boumerdès où la résurgence des factions sanguinaires d’El Ansar et El Arkam a fait plus d’une dizaine de morts et 35 blessés durant le Ramadhan 2006. Et pour enrayer cette recrudescence du terrorisme urbain, les patrouilles de policiers et de gendarmes se mobilisent exploitant le moindre indice permettant de neutraliser en zone urbaine des relais de cette mouvance islamiste d’obédience salafiste. Une action salutaire consolidant les différentes opérations militaires presque régulièrement déclenchées dans les maquis.
Salim Haddou