Un moment commémoratif

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La Bibliothèque nationale du Hamma a rendu hommage hier au poète, écrivain et journaliste El Mouhoub Jean Amrouche, à la salle des conférences Lakhdar-Essaihi.

La rencontre qui a réuni plusieurs hommes de culture autour de la personnalité et l’œuvre de Jean Amrouche se voulait une date commémorative du centenaire de sa naissance. Des témoignages ont été apportés par les invités de la bibliothèque, parmi eux le fils du défunt, Pierre Amrouche, la directrice de la revue Awel, Tassadit Yacine, le professeur Amina Bikat, à l’université de Blida, l’écrivain Abdenour Abdesslam, la poétesse Flor et Halim Oussalah de l’université Taous-Amrouche, Reda Malek et bien d’autres encore.

La cérémonie s’est ouverte par une allocution de Pierre Amrouche dans laquelle il a informé les assistants, en présence du directeur de la Bibliothéque nationale, Amine Zaoui qu’il offre deux manuscrits inédits à la Bibliothèque nationale ces textes traitent sous forme d’enquête des évènements de 1945 et sont rédigés par Marcel Reggui. Il a ajouté, également que dans un proche avenir il récupérera des ouvrages d’archives témoignant de Jean Amrouche. Tassadit Yacine parlera elle, dans son discours, de l’écrivain maghrébin, partagé entre la revendication de ses origines et le désir d’assimilation à la culture occidentale.Elle dira : «J’ai connu Jean Amrouche à travers son journal intime, c’est un intellectuel qui s’est tant battu contre la France coloniale, en Algérie et dans l’Hexagone. Il a réussi à faire de l’Algérie, ce que la France n’a pas su faire. Il a appris aux Algériens à dire non à la soumission et au mépris. Jean Amrouche a rendu, à travers ses actions humanitaires et nationalistes, la dignité au peuple algérien, comme tant de ses confrères. Il leur a appris à choisir eux-mêmes de devenir français ou refuser de l’être».

Né en 1907 à Ighil Ali, Jean El Mouhoub Amrouche, fils de Fadhma Ath Mansour et de Belkacem Ouamrouche, rejoint Tunis avec ses parents quelques années plus tard. Après ses études primaires et secondaires, il s’installe à Paris où il découvre son goût pour la littérature, il publie son premier recueil de poésies, Chants berbères de Kabylie, en 1936. Ce travail fut un prélude à d’autres productions, notamment dans le domaine de la poésie orale kabyle.

L’illustre défunt s’est intéressé également au journalisme, il exerça d’ailleurs ce métier longtemps, en parallèle de l’écrit poétique et littéraire.

Fazila Boulahbal

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