l Finalement, le relais de l’opérateur de téléphonie mobile “Mobilis” ne sera pas installé au village de Taourirt Menguellet, un village distant de trois kilomètre du chef-lieu de la commune d’Ain El Hammam.
Situé sur une colline, à plus de 1000 mètres d’altitude, Taourirt, dominant un vaste territoire de la Haute Kabylie, se présente de ce fait, comme l’endroit idéal pour l’érection d’une antenne téléphonique.
Cependant, c’était sans compter sur l’opposition des villageois qui ne veulent prendre aucun risque dès lors qu’une menace pèse sur leur santé.
Plusieurs assemblées générales eurent lieu et la décision prise à l’unanimité ne pouvait qu’être appliquée quel que soit l’adversaire. Après moult tergiversations et subterfuges, pour mettre la communauté devant le fait accompli, l’entrepreneur chargé de l’installation du relais dut abdiquer devant la détermination des villageois.
Ces derniers, en effet, se sont mobilisés dès le départ à travers des moyens pacifiques pour refuser ce qu’ils considèrent comme une atteinte à leur santé et à celle de leurs enfants.
Plusieurs actions ont été initiées dont la plus spectaculaire est une marche silencieuse vers le tribunal d’Aïn El Hammam devant lequel le village avait introduit une plainte. Il y a quelques jours, l’entreprise chargée d’exécuter les travaux s’est présentée pour récupérer son matériel confisqué auparavant par le village.
Ce dernier a accepté d’accéder à la demande, mais à condition qu’il démonte, au préalable la structure qu’il avait déjà installée.
Ce qu’il s’est résout à faire pour mettre fin à un feuilleton qui n’a que trop duré. Saluons aussi la décision de “Mobilis” qui a évité d’entrer en conflit avec la population qu’il est censé servir.
Nacer B.
