Elle est pourtant le chef-lieu d’une importante commune, celle de Timizart, en l’occurrence, Souk El Hed, puisque c’est de cette localité qu’il s’agit et qui n’a rien d’une grande et importante ville. Elle a tout par contre d’un village quelconque. Souk El Hed tient lieu en fait, doit-on dire, d’une cité administrative et c’est tout. Un siège de l’APC, un bureau de poste, un campement de la garde communale, une antenne de l’ADE, et en somme tout ce que peut attirer les populations des trente villages de la commune dans cette localité. Les élèves de l’école primaire et du CEM “se chargent” de créer l’ambiance et le brouhaha “citadin” aux heures de pointe. Sinon, à longueur de journée, Souk El Hed est plutôt calme. Pour ceux qui ne la connaissent pas, pas de risque de s’y perdre. Tout est situé le long d’une longue allée qu’on appelle communément “La grande rue” autour de laquelle sont érigés quand-même quelques bâtiments. Pour le reste, Souk El Hed se limite à quelques commerces éparpillés çà et là, le long de “La grande rue”, une grande rue qui se trouve en outre dans un état de délabrement avancé : chaussée défoncée et trottoirs en “poussière”. Ceux-ci donnent en fait l’air de n’être pas réfectionnés depuis belle lurette. “Cette grande rue fait partie de nos priorités dans un proche avenir”, rassure en substance M. Lounis Mehala, le président de l’APC de Timizart. En somme, à Souk El Hed, le béton n’a pas encore fait “des siennes”. A part les réalisations de particuliers, rien ne semble être nouvellement entrepris par l’Etat pour cette localité en matière de développement. Et que peut-on dire des villages de cette commune ? “On manque de beaucoup de choses. On a essayé de gérer les PCD qu’on nous a octroyés pour réaliser quelques ouvrages dans ces villages. On a fait ce qu’on pouvait en commençant par ce que nous avons jugé être le plus urgent et le plus important, à savoir le réseau routier. Sinon, nos villages manquent de beaucoup d’autres choses”, avoue en effet le même président.
Pourtant, Souk El Had qui doit son nom en fait au marché hebdomadaire qui s’y tient tous les dimanches, est situé au milieu d’une vaste plaine, au pied des montagnes rocheuses d’Aït Djennad. “Timizart est une commune riche en foncier et pauvre en infrastructures”, fait remarquer M. Mehalla. Il se trouve en fait que cette localité est confrontée à un “vrai casse-tête” dans ce domaine, dans la mesure où elle est située dans une zone agricole. “Il nous faudra une dérogation du wali pour l’intégration de la zone agricole en zone urbaine, pour ensuite procéder à l’extension urbaine du chef-lieu. Déjà, nous avons un projet pour la construction de 102 logements LSP, mais dans l’état actuel des choses, il est impossible de le mettre en œuvre”, nous dit le premier vice-président de la même APC. Cela explique peut être cet état d’ éternelle “urbanisation” de ce faubourg. “Je l’ai toujours connu comme cela, Souk El Hed”, ironise un villageois de la région. Mais ne faudra-t-il pas entretenir le peu de ce qui a été réalisé rien que pour lui donner une allure qui justifierait son statut. Souk El Hed est quand même un chef-lieu de la capitale des Aït Djennad… En somme, la commune de Timizart mérite mieux…
M. O. B.
