Les nuances du parquet général

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L’affaire Alexo a, incidemment, rebondi hier, à la faveur d’une conférence de presse animée par Mohamed Tayeb Lazizi, procureur général près la Cour de Béjaïa et consacrée essentiellement à l’explicitation des objectifs du colloque sur l’exécution des décisions de justice devant se tenir aujourd’hui à Béjaïa.

Même s’il est resté évasif sur la question, il ressort de ses propos que le responsable du parquet général ne souscrit pas à la lecture faite par le wali de Béjaïa, concernant la condamnation de l’APC d’Amizour dans l’affaire de la destruction de la conduite de gaz de l’usine Alexo.

M. Lazizi ne s’est livré à aucune extrapolation de nature à éclairer le fond du problème qui réside, pour rappel, dans la non-conformité au POS de cette usine. Il estime que la décision rendue par le tribunal de Béjaïa enjoint simplement à l’APC d’Amizour de ne pas s’opposer au branchement en gaz de ville de l’usine Alexo. S’agissant d’une procédure de référé, M. Lazizi note que l’appel n’est en l’occurrence pas suspensif et que Alexo peut donc recourir aux voies légales pour l’exécution de la décision de justice.

“L’appel en référé n’est pas suspensif, il appartient au demandeur de recourir aux voies prévues par la loi pour faire appliquer le jugement”, dixit le procureur général sans plus de précisions quant au fond de l’affaire dite Alexo.

Rachid Fatmi, wali de Béjaïa, a pour rappel laissé entendre, pour sa part, que la décision en question pourrait signifier une “légalisation de facto d’Alexo”. Un wali qui semble d’ailleurs mal reconnaître ses propos de la narration qu’en a fait la Dépêche de Kabylie, comme en témoigne les précisions que nous ont communiquées ses services de presse.

M. R.

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