l Onze heures quinze. Le ciel pur du petit matin s’est légèrement assombri. Je m’apprête à prononcer mon allocution. Derrière moi, la plaque qui vient d’être dévoilée. A mes côtés, Malika, émue, digne. Devant le podium, un public dense, attentif, respectueux et recueilli. Les premiers mots sortent de ma bouche, portés par une voix chevrotante au début, puis plus assurée.
Je sens qu’il y a des mots qui pénètrent dans
les cœurs : »Lounès », « tolérance », « démocratie », liberté ».
Onze heures trente : « Je vous remercie de votre attention ».
Applaudissements, les you-yous des femmes m’arrachent quelques larmes.
Voilà, à quelques pas d’ici, tout est prêt pour un après-midi à la fois culturel et festif. Où que tu sois, Lounès, si tu as porté quelques instants ton regard vers ce petit coin de France, tu te seras rendu compte que ton combat se perpétue.