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Des ordures à perte de vu

La Route nationale n°26, qui dessert la partie nord de l’Est du pays, prend naissance à partir du carrefour d’Ahnif, 40 km à l’est de la ville de Bouira, appelé communément “la Gare” dans la daïra de M’chedallah et qui relie Béjaïa via Tazmalt.

C’est une voie terrestre importante traversant plusieurs villes, villages et grosses bourgades et qui compte l’un des plus importants trafics routiers en raison de l’existence à son extrémité du port et de l’aéroport de Béjaïa, en plus de son utilisation par toute la population de la partie sud-est de la Kabylie. Si cette route, mis à part quelques endroits tel que le lieu dit, Riki, entre Tazmalt et Akbou au passage à niveau, casse le rythme de la bonne fluidité de la circulation, son état peut être jugé acceptable, il demeure, néanmoins, que l’environnement est lamentablement enlaidi par les ordures et autres détritus qui jonchent et parsèment cette route sur toute sa longueur et des deux côtés, particulièrement à proximité des ouvrages d’arts (ponts) et petits ravins ou près des agglomérations.

On y trouve toutes sortes d’ordures et immondices, sachets et sacs débordants ou éventrés quantités de tessons de bouteilles, des cadavres de toutes sortes d’animaux. Le volume de ces saletés augmente au fur et à mesure que l’on se rapproche des lieux habités. Un routier, qui voudrait casser la croûte en plein air ou faire sa prière, devrait quitter cette route et s’éloigner de plusieurs centaines de mètres pour espérer trouver un endroit propre, de plus, c’est l’environnement qui prend un sérieux coup en raison du genre de ces ordures à savoir du verre, éponge (mousse, plastique) qui mettent pour certains, plusieurs dizaines d’années avant de se désintégrer totalement et pour d’autres restent éternellement à l’état de témoins omniprésents du manque de civisme des “sans gêne” qui sèment leurs ordures n’importe où doublé d’un déplorable flagrant laxisme des services concernés. Ce pitoyable décor ne peut passer inaperçu aux yeux des officiels qui empruntent cet itinéraire situé entre M’chedallah et Béjaïa, ce qui devrait les inciter à s’enquérir de la manière dont sont dépensées les faramineuses enveloppes financières dégagées pour l’opération dite  » Blanche Algérie  » au vu de ces amoncellements.

Omar Soualah

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