Un an avec sursis pour le médecin

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Après deux ajournements successifs par le tribunal correctionnel de Béjaïa, l’affaire qui oppose la famille Idir au médecin orthopédiste, le docteur Abdelmalek Menzou, vient de connaître son verdict : un an de prison avec sursis à l’encontre du praticien, dix mille dinars d’amende et cent mille dinars de dommages et intérêts à chacun de ses parents père, mère, frères et sœurs…

Le tribunal, tout au moins sur le plan pénal, n’a pas suivi les réquisitions du procureur de la République qui, rappelons le, a demandé une peine d’une année ferme.

Pour sa part, la famille Idir interrogée à sa sortie d’audience s’est déclarée déçue par un verdict qu’elle juge “très en deçà de ses attentes, par rapport à la faute commise par le Dr Menzou”. Elle compte bien interjeter appel de cette décision.

Le jeune Nabil Idir, hospitalisé à Kellil-Amrane après un accident de la circulation d’où il est sorti avec une fracture du fémur, a été dirigé par le Dr Menzou de garde en cette soirée du 4 octobre 2004 vers la clinique de Oued Ghir, “où les soins seraient de meilleure qualité”, avec promesse de l’opérer dès le lendemain. Ce ne fut pas le cas ! Des complications très graves surgirent dès la samedi. Le jeune Nabil, laissé sans soins tout le long du week-end, développa une embolie graisseuse qu’aucun traitement ne peut stopper. Le docteur Menzou décida quand même le dimanche d’opérer le patient très mal en point.

L’opération n’eut d’autre effet que de compliquer davantage l’état de Nabil qui fut retransféré vers l’unité de soins intensifs de l’hôpital Khellil-Amrane où il avait rendu l’âme laissant derrière lui moults questionnements dont le moindre n’est sûrement pas le lieu exact de son trépas. Une commission d’enquête constituée d’inspecteurs centraux du ministère, après enquête effectuée fin octobre 2004 a rendu un rapport accablant. Le Dr Menzou, faut-il le souligner, a été dans une première étape suspendu avant d’être interdit d’exercice.

Mustapha R.

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