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Il était une fois la récolte oléicole

Le mois de novembre tire sa révérence et aucun signe de la saison oléicole n’est visible. Une année à retenir dans les annales néfastes de cette culture.

Les années précédentes, à cette même date, les gens étaient en plein dans la récolte de ce produit précieux et les places déjà réquisitionnées aux huileries. Cette année, les cours de ces mêmes huileries sont toujours inoccupés et les oliveraies désertées. Certains arbres nous font même oublier nus sommes à la fin de novembre et donnent l’impression d’être au mois de mars, c’est-à-dire après la récolte. En d’autres termes, la production est plus que très faible, pour ne pas dire inexistante. Certaines saisons oléicoles ont déjà vu la production baisser, mais jamais à ce niveau, nous témoignent des citoyens. “La nature est complètement fâchée contre nous, il n’y a qu’à voir cette chaleur en cette saison, où nous avions l’habitude d’avoir même de la neige”. Certains propriétaires d’oliviers, particulièrement les personnes âgées, n’ont pas le courage de s’aventurer dans leurs champs au risque de voir cette hécatombe. Ammi Arezki, sexagénaire, est de ceux-là. “Autant m’éloigner de ces champs qui offrent des images affreuses, au risque d’avoir un malaise cardiaque”. Seul la présence dequelques arbres nous rappelleront de la vraie saison de la récolte, en ayant gardé une quantité suffisante, parfois importante d’olives. Mais de l’avis des plus avertis, cette récolte sera faible et même insignifiante en huile, car le fruit a mûri sans eau. Cela explique les quantités d’olives qui tombent chaque jour sans les toucher.

Cette situation aura, bien sûr, des retombées qui ne feront pas du bien pour les poches des foyers, sachant que le prix de l’huile arpente une flambée vertigineuse qui ne connaîtra pas de fin, du moins avant l’année prochaine, en dépassant déjà les 250 DA/litre.

C. Larbi

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