Après les déclarations du ministre de la Santé sur la qualité médiocre des médicaments commercialisés en Algérie, aussi bien ceux que le pays importe que ceux qu’il produit, c’est la consternation. Faut-il entendre par là que les médicaments que nous sommes des millions à consommer, du cachet d’aspirine au comprimé pour faire baisser la tension, en passant par les produits pour soigner diverses affections, ne sont pas efficaces ? Quand on sait, par exemple que certains médicaments sont vitaux, comme c’est le cas pour les maladies cardiovasculaires, on ne peut que s’inquiéter… Mais qui remettre en cause ? Les médicaments qu’on nous vend ou ceux qui les importent ? Et dans les pays exportateurs, que pense-t-on de ces médicaments ? S’agit-il des mêmes que nous consommons en Algérie ou sont-ils spécialement fabriqués pour nous ? Des médicaments qui, ne l’oublions pas, sont achetés à coups de milliards de dollars ! Le bon sens populaire, lui, n’y va pas par quatre chemins : si ces médicaments que nous consommons ne sont pas efficaces, pourquoi continuer à les importer et surtout à les administrer au malade ? Autant retourner aux remèdes de vieille femme : de la tisane de fleur d’olivier pour l’hypertension, de l’aubépine pour le diabète, des tranches de pomme de terre sur le front des migraineux et du magraman pour les blessures.
Ce serait la régression, mais tant pis, on garderait l’argent du contribuable que l’on pourrait gaspiller dans d’autres secteurs !
S. Aït Larba