Les transporteurs de voyageurs assurant la desserte vers Béjaïa des communes de Bouandas, Bousselam, Kendira, Barbacha, Feraoun et Beni Mohli ont entamé leur grève depuis hier samedi et ce, pour une durée illimitée suite à un appel du bureau de wilaya de leur syndicat l’ONTA.
Ces transporteurs qui empruntent la RN 75 dénoncent entre autres l’état défectueux de cette route nationale et surtout l’interruption des travaux d’aménagement ayant débuté quelques semaines auparavant sur ce même axe routier transformé sur une distance de 18 km en un grand chantier.
Le débrayage n’est pas sans affecter lourdement le transport surtout en ce début de semaine où l’on a remarqué des dizaines de voyageurs dont des travailleurs et des étudiants “coincés” au niveau des arrêts de bus longeant la RN 75.
Les perturbations sont constatées au niveau des communes touchées par la grève ainsi que les centres urbains traversés par la RN 75, notamment Amizour et Tala Hamza. Parmi les revendications mises en relief par les transporteurs, l’on demande aux autorités de la wilaya de “relancer” dans les plus brefs délais les travaux arrêtés depuis le 12 du mois écoulé, afin, disent-ils, de “lever les obstructions et les désagréments causés par les travaux abandonnés” dans un premier temps et de “remettre sur rails les ouvrages de réalisation pour accélérer l’achèvement des travaux d’aménagement pour mettre un terme définitif à la galère des usagers de cette route”, dans un second temps. ll est à noter que cette action de protestation déclenchée par les transporteurs pourrait faire tache d’huile au sein des autres secteurs de cette région de l’arrière-pays dont la population ne cesse de dénoncer l’interruption de ces travaux et le retard dans l’aménagement d’un cordon ombilical.
Nadir Touati
