Divorce entre banque et viticulteurs

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l Les relations viticulteurs-banques-caisses, voulues de part et d’autre durables et fructueuses, tournent au vinaigre hélas. Le climat de rupture qui règne ne présage aucun dénouement à l’amiable.Les producteurs de raisin destiné à la production de vin, d’Aomar, de Médéa ou de l’Ouest du pays, s’inquiètent du sort que le destin leur réserve. Le désengagement de l’ONCV de réceptionner les récoltes de raisin de cave initialement prévu au prix de 3 000 DA/quintaux remettant en question la convention signée entre les deux partenaires, s’est étendu à d’autres acteurs, les bailleurs de fonds ayant octroyé des crédits aux producteurs réclament leur argent. L’amortissement des machines acquises à crédit n’aurait engendré aucun problème aux fellahs, si le prix du raisin avait gardé sa position. Le quintal de raisin à 1 500 DA diminue de moitié les capacités de l’investisseur à honorer ses dettes. L’anormal est que les impôts et les autres taxes sont restés tels qu’ils étaient, une revue à la baisse de l’imposition n’a pas servi la chute de 50% des revenus de l’agriculteur. Endetté, la crédibilité du viticulteur vis-à-vis des bailleurs de fonds, en l’occurrence les banques et les caisses, a fondu comme neige, une mise en demeure le sommant de régler les annuités lui a été remise par un huissier de justice.Le recours au fonds de garantie mis en place par l’Etat, permettra au fellah de ne pas supporter seul les conséquences nées à partir d’imprévus et aux banques de recouvrer ses créances.

A. Chérif

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