Béjaïa annonce le rendez-vous

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Le Comité scientifique de la deuxième édition du Colloque international sur le soufisme qui s’est déroulé à Tlemcen, l’année dernière, a choisi d’organiser la nouvelle édition dans la wilaya de Béjaïa. C’est ce qui a été annoncé, hier, par Slimane Hachi, directeur et chercheur au sein du Centre national de recherches préhistoriques anthropologiques et historiques, CNRPH, lors d’un point de presse animé à Alger.

La rencontre réunira de nombreux chercheurs du Maghreb, Tunisie, France, Bulgarie, Etats-Unis, Allemagne, Iran, Japon …, soit plus de 40 chercheurs, durant les cinq jours programmés pour ce rendez-vous. Ces derniers présenteront des exposés sur des études effectuées sur le soufisme.

Le comité scientifique qui a été présidé l’année dernière par Zaïm Khanchlaoui, organisateur du colloque à Tlemcen et chercheur au CNRPH, sera dirigé dans sa nouvelle édition, par le professeur en mathématiques et chercheur, Djamil Aissani.

Toutefois, ce comité sera coordonné par d’autres chercheurs dont Ahmed Ben Naoum et Zaïm Khanchlaoui également.

« Nous aborderons un phénomène central dans l’Islam dans un colloque que nous voulons régulier. Nous avons choisi Bejaïa comme lieu de rencontre, vu son importance historique. C’est une ville qui est connue depuis l’antiquité. Elle remonte au plus lointain temps de l’histoire et de la préhistoire. Il y a dans cette ville une portée de savoir, de la culture et de la science. Mais c’est aussi un pôle du soufisme. Elle a fourni pour cette mouvance universelle des cheikhs, dont Sidi Boumediène qui a vécu et professé dans cette même ville. Elle était fréquentée par des cheikhs soufis, dont Ibn El Aarabi, cheikh El Hadad et El Mokrani qui étaient dans les zaouïas”. Bejaïa a suscité l’intérêt des chercheurs vu sa richesse en matière de soufisme. Il existe dans cette ville un lieu saint qui protège la ville, Yemma Gouraya.

Le chercheur Ahmed Ben Naoum qui était également présent lors de la conférence est intervenu pour parler du débat qui entoure ce courant qu’est le soufisme.

« Une rencontre ne peut être féconde et fructueuse que par le renouvellement des débats. Nous les professionnels du doute, sommes obligés de douter pour avancer. Ceux qui sont en certitude se sentent en danger. Le colloque est un instrument pour débattre nos idées ainsi qu’améliorer et construire des théories scientfiques. Parler du soufisme ne veut pas dire qu’on est dans le soufisme mais notre travail se présente dans la poursuite des traces et l’évolution des pratiques de ces pratiques », souligne Ben Naoum.

Zaïm Khanchlaoui, qui a participé à l’animation de la conférence, a parlé, de son côté, de nombreux points qui seront traités essentiellement et vigoureusement dans le colloque. Khanchlaoui présentera dans son exposé le thème du « Soufisme, chérifisme et maraboutisme : Izawiyyen comme modèle anthropologique ».

Dans sa nouvelle démarche, le CNRPH mettra, à la fin du colloque, les communications abordées à la disposition de l’intéressé, un coffret DVD qui contient 14 copies et qui coûtera, nous renseigne Hachi, à la fin de la conférence, 3500 DA.

Fazila Boulahbal

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