De nombreux chantiers sans sécurité

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l Ce qui se produit périodiquement sur des chantiers de travaux de bâtiment interpelle les inspecteurs du travail, lesquel doivent redoubler de vigilance afin de mettre fin à l’anarchie. Les ouvriers sont menacés chaque jour dans leur intégrité physique. Certains pour ne pas perdre leur emploi, d’autres par ignorance de leurs droits acceptent la situation sans rechigner. La plupart pères de famille ou des jeunes dans le besoin, bravent le danger chaque jour. L’accident, heureusement, sans gravité, qui s’est produit il y a quelques jours sur un chantier, aurait pu coûter la vie à un jeune manœuvre, n’était l’intervention rapide de la Protection civile. Quelques jours auparavant, c’est une jeune fille qui est tombée dans une douille à ciel ouvert, de plus de deux mètres de profondeur, laissée béante, sans sécurité aucune pour les passants et surtout pour les enfants qui fréquentent les écoles limitrophes. Il a fallu l’intervention des riverains qui, munis d’une échelle, ont aidé la malheureuse à remonter du trou. Deux écoles se trouvent à proximité du chantier où sont creusées ces nombreuses excavations devenues autant de pièges. On nous rapporte souvent, des cas d’ouvriers tombés d’échafaudages sans garde-fous ou ensevelis par des remblais, faute d’étayage des parois des fouilles. Le service des urgences de l’hôpital en reçoit très souvent. La mort, il y a quelques années, d’un jeunes enseveli sous un éboulis est encore dans tous les esprits. Par ailleurs, le port du casque et des chaussures de sécurité ne semble pas faire partie des préoccupations de nos entreprises. Dans aucun des chantiers que nous avons visités, nous n’avons trouvé d’équipement adéquat. Il ne faut pas attendre que l’irréparable se produise pour qu’enfin on réagisse, surtout lorsqu’on sait que certains de ces ouvriers travaillent sans assurance. Ont-ils le choix ? Ils sont mieux payés que s’ils étaient déclarés à la sécurité sociale. Les maladies et les routes font suffisamment de handicapés et de morts pour que les accidents de travailne viennent pas y rajoute. Si l’on ne peut éliminer tous les risques on peut, tout de même les limiter.

Nacer B.

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