Le Luxembourg et la Grande région, capitale culturelle européenne

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Le Luxembourg et ses régions limitrophes en Allemagne, en France et en Belgique prennent samedi pour un an le titre symbolique de capitale culturelle européenne au cours de festivités dont le coup d’envoi sera donné par le Premier ministre Jean-Claude Juncker.

Cette année de festivités commencera samedi par une grande fête populaire avec la gratuité d’entrée dans toutes les institutions culturelles du pays et, à partir de 17H00 GMT, une parade de « plasticiens volants » dans les rues de la capitale, un feu d’artifice et des concerts gratuits de musique « world » et « techno ».

L’originalité de cette édition est qu’elle va largement déborder des petites frontières du Grand-Duché, qui compte 450.000 habitants, pour intégrer des projets culturels en Sarre et en Rhénanie-Palatinat (ouest de l’Allemagne), en Lorraine (nord-est de la France) et dans la province du Luxembourg (sud de la Belgique), une « Grande Région » où l’on parle le français, le luxembourgeois et l’allemand.

Les 500 projets qui seront présentés, dont plus de 130 transfrontaliers, illustreront cinq thèmes: « migrations » (Grand-Duché), « culture et le patrimoine industriels » (Sarre), « grandes personnalités européennes » (Rhénanie-Palatinat), « culture et mémoire » (Lorraine) et « expressions de la modernité » (Belgique).

« Tous ces thèmes convergent vers un objectif commun, le rôle de laboratoire de l’Europe de la Grande Région », ont expliqué les organisateurs.

L’initiative « permettra de rapprocher les sensibilités et d’oeuvrer pour le renforcement d’un sentiment d’appartenance commune auprès de ses 11 millions d’habitants », avance de son côté le Premier ministre luxembourgeois.

Le gouvernement a mis à la disposition des organisateurs un budget de 30 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 15 millions venant de la ville de Luxembourg et de différents sponsors. Durant cette année, le Luxembourg entend montrer un autre visage que celui de centre financier international aux 152 banques et au secret bancaire aussi bien gardé qu’une forteresse.

« Le Grand-Duché veut se positionner sur l’échiquier européen comme une place forte artistique, atténuant ainsi son image caricaturale de paradis fiscal », explique Robert Garcia, le coordinateur de l’année culturelle, qui s’achèvera le 8 décembre 2007.

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