La 18 éme édition de la Foire de la production algérienne (PFA) enregistre une présence accrue des entreprises privées. Elles sont, en effet, pas moins de 328 sociétés représentant le secteur privé, à venir exposer leurs produits au cours de cette foire, qui se tient actuellement, et jusqu’au 15 du mois en cours, au Palais des expositions des Pins Maritimes.
Le secteur public n’est représenté que par 52 entreprises. On enregistre également la présence des sociétés les plus représentatives de la Kabylie, qui sont devenues des habituées de ce genre de manifestations économiques.
Connaissant la situation de la production oléicole de cette année en Kabylie, nous nous sommes approchés du stand de Ifri Olive, producteur et exportateur d’huile d’olive basé à Ighzare Amokrane (Béjaïa), afin de d’voir l’avis de son représentant sur la question. Ce dernier nous dira que c’est une année très difficile qui s’annonce pour la production oléicole, notamment dans la vallée de la Soummam, où, souligne-t-il, il est enregistré un sérieux déficit en pluviométrie. « Toute la filière de production s’est trouvée destructurée », soulignera-t-il.
Cette situation se reflète sur l’oléiculture et par là même sur la production de l’huile d’olive, qui a atteint des pics en prix (de 250 à 300 DA le litre). Selon notre interlocuteur, les consommateurs, ne pouvant s’approvisionner localement, sont contraints de se rabattre sur l’huile d’importation. Selon lui, comme la plupart des étiquetages sont dans une langue incompréhensible du commun des Algériens (espagnol, italien…), beaucoup achètent de l’huile de grignon (noyau d’olive), dont le goût et la qualité sont loin d’égaler la vraie huile d’olive. Il nous dira également que beaucoup reste à faire pour mettre à niveau l’ensemble des intervenants de la filière oléicole, des ramasseurs-récolteurs jusqu’au huileries et vendeurs. « Il y a tout un processus de fabrication, traitement et mise en bouteille d’une huile d’olive, sans oublier l’analyse préalable selon les standards internationaux en la matière », précisera notre vis-à-vis. Les standards de production et autres normes de qualité, sont édictés par l’Office international de l’huile, dominé, affirme-t-on, par les Italiens, les Espagnols et les Français. « L’huile qui sort des huileries de Kabylie souffre d’un excès d’acidité. Trois bouteilles d’huile sur quatre sont acides », lancera notre interlocuteur. Et d’ajouter que Ifri Olive produit l’huile en respect des normes existantes en la matière. Une huile classée bio. Il en veut pour preuve l’exportation vers des pays comme l’Angleterre, le Canada, et les pays scandinaves, des pays qui dressent des barrières strictes aux produits, notamment alimentaires, en provenance des autres pays.
Au stand de Candia Algérie, l’on apprendra que de nouveaux produits seront lancés début janvier prochain. C’est le cas du lait en poudre et de la crème UHT (ultra haute température), qui viendront s’ajouter à la gamme de produits déjà variées que commercialise Candia.
La société de Béjaïa a vu récemment, selon son représentant, sa capacité de production doubler, passant de 200 000 à 400 000 litres/jour.
La société Toudja, spécialisée en eau minérale et en boissons non gazeuses, a également mis de nouveaux produits sur le marché, à l’exemple du jus dans un emballage en carton de 2 litres, cédé au détail, selon le représentant de l’entreprise d’El Kseur (Béjaïa), entre 140 et 150 DA. On nous dira aussi que Toudja commercialise depuis quelques mois déjà, de l’eau minérale gazéifiée aromatisée.
Parmi les 52 entreprises qui ont exposé à la 18e FPA, figure le groupe industriel des verres et abrasifs, Enava. Composée de cinq filières (Alver, Nover, Africaver, Somiver et Abras) toutes spécialisées dans la fabrication de verre sous toutes ses formes, Enava se targue d’avoir un fort taux d’intégration, d’importantes infrastructures et d’une grande expérience dans son activité. Ainsi, 80% des matières premières utilisées dans la fabrication sont disponibles localement. Le groupe Enava a investi, mentionne-t-on dans un document de présentation, 21 millions USD entre 2001 et 2004, pour la mise à niveau de son outil de production.
Le groupe public met à la disposition du marché local 100 000 unités de verre creux (emballages) couvrant 40% de la demande locale, 10 000 tonnes de verre de table, 45 000 unités de verre de sécurité automobile, 12 000 tonnes de verre coulé (imprimé)..
Elias Ben
