La demande sociale pour la formule de l’habitat rural financée par le Fonds national du logement (FONAL) a enregistré une croissance importante dans la commune de Seddouk. En effet, pas moins de 320 dossiers de souscription sont en attente de traitement, nous confie Djamel Tigrine, le premier magistrat de la commune.
A contrario, l’offre demeure au ras des pâquerettes. «La dotation pour le programme de l’année 2019 est limitée à 40 aides à l’auto- construction, ce qui représente moins de 15 % de la demande exprimée», fait remarquer l’édile communal, en plaidant, au passage, pour l’octroi d’un quota supplémentaire pour satisfaire la demande.
A signaler que le nombre des postulants au FONAL est susceptible d’augmenter de façon inéluctable, si l’offre en logement devait rester en l’état. En effet, le gel pendant une période de trois ans de ces programmes et la révision à la baisse de la consistance des programmes libérés ont contribué à créer ce grand déphasage entre l’offre et la demande. Bien des postulants à cette formule, dont les demandent datent de plusieurs années, désespèrent de pouvoir accéder un jour à un logement.
«Mes chances d’avoir un toit dans le cadre du FONAL s’amenuisent chaque jour un peu plus. Pourtant, c’est ma seule et unique opportunité d’avoir un toit décent, étant exclu de toutes les autres formules de logement », dira, dépité, un souscripteur du village Souk Oufella.
Un autre prétendant au FONAL du village Laâzib Ouamer confie que son dossier remonte à 2014 et que rien ne se profile à l’horizon. «J’entrevois de moins en moins la perspective de jouir de cette aide de l’État. J’ai la certitude que s’y accrocher revient à se nourrir de chimères», lâche-t-il avec une note de déception.
N Maouche