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Bol de lait

Depuis la mi-novembre, les élèves des écoles primaires de la wilaya de Tizi Ouzou ont droit, chaque matin, à un bol de lait : voilà une bonne chose, surtout quand on sait que de nombreux enfants, appartenant à des familles démunies, sont privés de cet aliment essentiel à la croissance. Mais les autorités locales, qui ont eu cette louable décision ne doivent pas en rester là. Les enfants n’ont pas besoin de lait seulement, il leur faut des sucres, des protéines, des vitamines… Pourquoi ne pas songer à un repas complet qu’on servirait à midi : salade, œufs ou viande, pâtes ou féculents, et fruit. Cela se fait depuis quelques temps dans certains quartiers d’Alger où les enfants restent déjeuner à l’école. Cela se faisait autrefois, de façon systématique, dans les campagnes. Nos aînés, ceux qui ont aujourd’hui plus de soixante ans, se rappellent aussi des goûters scolaires de leur jeunesse : à quatre heures, lors de la récréation, on distribuait du pain et du fromage ou du pain et du chocolat aux élèves. Il y avait aussi les cantines où, pour une somme symbolique, on pouvait bien manger. Beaucoup d’enfants, à l’époque, ne mangeaient la viande ou les fruits, que dans les cantines. Beaucoup d’enfants, aujourd’hui, paupérisation oblige, mangent mal, en tout cas ne disposent pas des rations nécessaires pour assurer leur croissance. Or, comme chacun de nous le sait, un enfant bien nourri est un enfant bien équilibré, qui réussit dans ses études. Les autorités locales, qui dépensent tant d’argent dans des projets inutiles, peuvent bien faire cet effort !

S. Aït Larba

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