Pas moins de sept thèmes relatifs aux droits de l’Homme et à la législation algérienne étaient inscrits au programme de la série de conférence-débat organisée par la cour de justice de Bouira pour la célébration de la Journée universelle des droits de l’Homme.
C’est un magistrat de la cour de justice de Bouira, M. Khaoula, qui a animé la première conférence sur la protection des droits de l’Homme à l’ombre de la législation algérienne. L’Algérie qui a consacré plusieurs chapitres dans sa constitution au respect des droits de l’Homme, notamment depuis son amendement en 1996, enregistre une avancée sensible dans le domaine, estime le conférencier qui étalera en filigrane tous ces acquis, à commencer par la protection des biens et des personnes garantie par la Constitution dans son chapitre 4 relatif aux droits et libertés ou encore l’article 32 sur la liberté et les droits de l’Homme qui consolide la langue parlée.
En revanche, le projet de la réforme de la justice vient justement consolider cette approche entre la législation algérienne et les droits de l’Homme qui s’ajoutent aux autres droits garantis par la Constitution, comme le droit à l’enseignement, aux soins, au travail, au logement, le droit de culte, la libre circulation, le droit de l’enfant et de la femme qui dispose pratiquement des mêmes droits que ceux de l’homme, sauf pour le cas du Code de la famille.
La justice joue aussi un rôle dans la protection des droits de l’Homme, comme la lecture de leurs droits aux prévenus lors de leurs inculpations, leur droit de téléphoner à un proche, le droit à une visite médicale avant leur incarcération, la présentation d’un mandat délivré par le procureur pour chaque perquisition ou encore la détention préventive qui ne peut aller au-delà de 48 heures sans la recommandation du procureur… Ainsi, le respect des droits de l’Homme sont les conditions sine qua non pour la construction d’un Etat de droit dans un pays, mais il ne suffit pas de les ratifier…
Rayane B.
