Capitale européenne de la culture en 2013 Marseille se met sur les rangs

Partager

l Marseille a officiellement lancé jeudi sa candidature au titre de capitale européenne de la culture 2013, dans un projet qui entend regrouper collectivités territoriales de Provence, associations culturelles et entreprises de la région.

Bernard Latarjet qui vient de quitter la présidence de l’établissement public du Parc de la Villette et qui fut conseiller technique chargé de la culture à l’Elysée au côté de François Mitterrand, a été chargé de porter cette candidature.

Lors d’une conférence de presse réunissant à Marseille les acteurs du projet, M. Latarjet a fait valoir les atouts d’une candidature « Marseille-Provence ».

Marseille, a-t-il déclaré, est « déjà la capitale européenne des suds », avec des initiatives témoignant de « l’ampleur et de la vitalité des coopérations euroméditerranéennes ». Il a souligné « la richesse et la diversité des équipes et des lieux » et la tradition de savoir « marier culture savante et populaire ».

Le périmètre géographique de cette candidature n’a pas encore été arrêté. « Il le sera avec les élus, les acteurs économiques et sociaux, les représentants de la société civile », a précisé le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin (UMP), indiquant que cinquante communes des Bouches-du-Rhône avaient déjà donné leur accord.

Arles, Martigues ou Toulon (Var) sont du nombre des « membres fondateurs ». En revanche la rivale de Marseille, Aix-en-Provence qui accueille chaque été un prestigieux festival d’art lyrique, n’y figure pas. Son maire Maryse Joissains (UMP) a fait savoir à M. Gaudin, dans une lettre transmise à la presse, qu’il était « prématuré » d’y participer, alors que Marseille et Aix n’ont pas encore eu d’échanges sur le projet. Interrogé sur ce point, M. Gaudin a regretté « la frilosité » d’Aix et émis le voeu qu’elle y participe.

A partir de janvier, des groupes de travail vont être mis en place pour définir les grandes lignes du projet.

Il travailleront sur quatre thèmes: la dimension européenne du projet, sa dimension citoyenne car, a dit M. Latarjet, le projet doit toucher « les publics les plus étendus », sa dimension territoriale car il faut une « volonté politique partagée par tous les élus » et le « caractère durable des efforts engagés ». Les propositions, a dit M. Latarjet sur ce point, ne doivent pas se limiter « à des événements brillants sans lendemain » mais « s’insérer dans une vision globale de tout le territoire ». Parallèlement, un site internet (www.marseille-provence2013.fr) est créé. Il recevra « toutes les contributions, individuelles ou collectives » au projet. La première étape sera l’automne 2007, quand un jury européen établira une pré-sélection de villes françaises. Si Marseille est retenue, les programmes seront approfondis jusqu’à la désignation de la ville française candidate, au deuxième semestre 2008.

Marseille devrait être en concurrence avec Lyon, Toulouse ou Nantes. Comme M. Latarjet, M. Gaudin a reconnu que la partie n’était pas gagnée: « Ce ne sera pas facile », a-t-il relevé.

Trois villes ont déjà représenté la France depuis la création du label « capitale européenne de la culture » en 1985: Paris (1989), Avignon (2000) et Lille (2004).

Partager